TRAVAIL D'ÉCRITURE (12 points) Discutez l'opinion des auteures selon laquelle, le stress de performance lié à la pression familiale est un facteur bloquant de la réussite scolaire. SUJET DE TYPE II: COMMENTAIRE COMPOSÉ Profitant d'une journée ensoleillée dans une contrée où l'hiver est particulièrement rude, Camus et son maître se promènent. Lors de ce moment de détente, Le narrateur est impressionné par les qualités de son animal de compagnie. L'insouciance et la joie de vivre du chien interpellent le maître sur le sens de la vie. L'arrivée de Camus dans le petit bureau fut toujours discrète, mais impérieuse. Il n'y avait pas d'échappatoire possible: l'heure d'aller marcher dans la neige était venue. L'hiver dans ce pays peut être implacable. J'acquiesçais malgré moi à cet aspect de son bonheur, à cette façon coup d'aimer la vie. Je poussais la porte de notre maison. Un chien déjà puissant mais tout à léger comme un roseau me filait entre les jambes, me devançait, courait, s'engageait sans m'attendre dans le sentier neigeux. Mon col relevé, les mains bien enfoncées dans les poches de mon manteau, j'entrais avec lui dans ce monde de soleils figés, mais aussi de silence et d'épais repos. Il était meilleur élève que moi : ses périodes de réflexion se prolongeaient jusque dans ses actes, devenaient le prélude de vastes travaux pratiques appliqués à sa vie. Bien souvent, les miennes n'aboutissaient qu'à des impasses. J'en faisais des livres, qui presque chaque fois me renvoyaient de moi-même un reflet trop trouble, l'image d'un être à la fois trop sûr de lui et trop hésitant pour que je m'y reconnaisse. Quand j'en avais assez de mes subterfuges, de cette écriture destinée à me distraire de l'essentiel, je consacrais une journée à suivre Camus à distance. Je m'associais à sa pensée et mettais l'homme de côté pendant quelques heures au profit du pisteur, du surveillant, de l'apprenti, de l'amateur attentif au bavardage des oiseaux. L'élégante queue s'agitait de gauche à droite au moindre bonheur. un Je savais que les mouvements désordonnés de ses pattes dans le sommeil était les indices d'ur rêve, et peut être d'un idéal, qui cherchait à se matérialiser dans le réel. Le repas englouti à la vitesse de l'éclair, la poubelle promptement renversée et pillée, le trou creusé dans le sol gelé avec l'avidité d'un chercheur d'or, le museau barbouillé des restes du repas m'instruisait sur ma propre gourmandise. Et le soir, quand ce corps blond venait s'échouer de fatigue contre mon corps, je sentais se manifester les reflets d'une union qui n'était plus celle d'un animal et de son maître, mais celle de deux esprits, complices dans leur apprivoisement du monde. Jean-François BEAUCHEMIN, La source et le roseau, Montréal, Editions Druide, 2021, pp.14-15. Vous ferez de ce texte un commentaire composé que vous organiserez à votre convenance. Sans dissocier le fond de la forme, vous montrerez par exemple comment à partir du portrait du chien le narrateur s'interroge sur sa condition d'humain.​