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Phans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial Ide pompiers est chargé de brûler tous les livres, dont la détention est interdite pour le bien collectif. Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable. Il devient des lors un dangereux criminel, impitoyablement poursuivi par une société qui désavoue son passé. Publié en 1953. Fahrenheit 451 a pu être considéré comme un ouvrage d'actualité, voire engagé. En effet, 1953 est l'année où la psychose anti-communiste est la plus forte aux Etats-Unis. C'est ce que l'on appelle le maccarthisme qui apparaît dès le début de la guerre froide. Cette atmosphère géopolitique cause une véritable paranoia dans l'opinion américaine, qui exprime une crainte du communisme et du bloc soviétique. Bradbury évolue dans cette société et inscrit son cœuvre comme une dénonciation du macearthisme, pour que l'univers terrifiant décrit dans le livre ne devienne jamais réalité. L'auteur veut montrer, dans cette période de restriction intellectuelle qui sévit dans le monde réel tout comme dans le monde décrit dans le livre, que la société a besoin d'écrivains et de penseurs. Plus tard, en 1966, François Truffaut adapte le livre au cinéma et met des images sur des mots, ce qui ancre encore plus la violence de cette société dans l'esprit des spectateurs. Il restera très fidèle à l'œuvre originale, c'est pourquoi nous ne faisons pas de distinction entre les deux œuvres. La structure de l'œuvre tourne donc autour du statut du livre et de la culture entraînant une autre structure plus fine, l'enchåssement. Fahrenheit 451 est un livre qui parle des livres. D'abord extérieur aux livres qu'il brûle, Montag se les approprie, puis les intègre au point de devenir un de ces hommes-livres qu'il rencontre à la fin de son trajet. Les différentes étapes se substituent à elles-mêmes pour former un récit qui ne cesse d'évoluer. Dans ce monde où les livres n'existent pas, la culture est remplacée par les médias. Ainsi une nouvelle opposition va naître entre le bonheur facile et l'intellectualisme, soit plus précisément la connaissance de soi et du monde par le biais de la littérature. Ce monde absurde prend forme dans l'œuvre grâce au personnage de Mildred, la femme de Montag. Cette dernière est totalement absorbée par cette société et ne peut s'en détacher, devenant alors le symbole de ce monde insensé. Ainsi, Mildred, comme les autres femmes du roman (hors Clarisse), passe son temps à écouter la radio, regarder la télévision et à se déconnecter de la réalité à coup de somniferes devenant alors le symbole même de l'aliénation. De ce fait les médias tuent le livre. Représentant un objet redouté et recherché, le livre n'ayant le droit d'exister, il va alors se placer sur un piedestal, devenant le symbole de la culture et du savoir. Non pas que l'objet en tant que tel soit important, car d'autres médias pourraient transmettre ce savoir, mais c'est bel et bien son contenu qui est important. Bradbury et Truffaut, font à travers Fahrenheit 451, un plaidoyer en faveur des livres, ultime outil de connaissance de soi, tout en nous mettant en garde contre ses excès possibles dans le but de nous délivrer de la guerre destructrice qui se larve dans ceux qui ne cherchent que les plaisirs faciles. Au-delà d'un simple outil de connaissance comme nous venons de le voir, le livre apparaît comme un objet reliant les hommes les uns aux autres. La littérature traverse les frontières et permet une connexion entre des idées et des citoyens de a'importe quel pays. Dans le roman, on voit bien l'importance du livre dans la dernière partie, où l'on trouve l'illustration même de l'idée de lien social: les hommes-livres se sont rassemblés de l'autre côté du fleuve, pour faire vivre le livre. Cette mini société construit un lien solide grâce aux livres. Cette société apparaît également dans le film. Au travers Fahrenheit 451, Bradbury et Truffaut posent nombre de questions sur l'existence, la notion de bonheur et la place du livre dans la société. A travers les différents personnages, les avis divergent mais on peut quand même voir ressortir l'idée que l'on ne peut pas vivre dans une société régie par les médias et custrolée par des robots Moutag en est l'illustration et le défenseur puisqu'à la fin, après un long trajet initiatique, il devient lui-même un homme-livre et condamne la société dans laquelle il vivait. Aussi bien dans le livre que dans le film, Vincinération des livres est un élément important et lourd de sens: symboliquement ect arte qui se veut très violent équia finalement à faire disparaitre toutes les grandes réflexions​