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Bonjour j’espère que vous allez bienc’est pour demander votre aide pour ce devoir s’il vous plaît pour répondre à des questions sur ce texte:
Le Grand Secret, de René Barjavel (1973)
Le 17 janvier 1955, le Pandhit Nehru, Premier Ministre de l'Inde, ouvre la séance du Conseil des Ministres, Il reçoit alors un mystérieux appel téléphonique le priant de se rendre de toute urgence à Bombay au motif qu'il n'y avait rien de plus grave et de plus important au monde ».
Pour un Indien, la mort n'est pas un événement important, ni déplorable. Ni celle des autres, ni la sienne. La mort est seulement là fin d'une des étapes successives du long voyage des réincarnations. L'âme n'aboutit enfin à la Paix qu'après avoir été purifiée par les souffrances d'une suite de vies plus nombreuses que les feuilles d'une forêt.Devant cette infinité
d’épreuves que chacun doit traverser, la plupart des Indiens se résignent, et soutiennent avec patience les grands et les petits malheurs de leur existence présente, une parmi des millions d'autres qu'ils ont encore à subir. Un certain nombre essaient de sortir de la fatalité des vies Innombrables en Impuretés par le jeûne, l'ascèse, la méditation et les exercices, jusqu'à ce que le grossier caillou de leur âme soit devenu assez subtil pour traverser les murs du tunnel des réincarnations.Quelques sages, tels Nehru, et Gandhi avant lui, pleins d'une compassion infinie pour les souffrances des vivants, essaient d'aplanir le terrain que ces derniers auront à franchir pendant leur existence actuelle, pour leur épargner des blessures et des saignements. Si peu que ce soit.
Ce qu'ils peuvent...
Ce que l'homme au bout du fil avait à dire à Nehru était si grave qu'il ne voulait pas courir le risque qu'un seul mot fût surpris au télé-phone. Il demandait au Pandhit de venir, sans perdre une minute. Le sort du monde, et peut-être plus, dépendait de la diligence qu'il mettrait à venir, et à prendre, ensuite, les déci-sions.
Nehru raccrocha et resta quelques instants silencieux. Il était vêtu d'une tunique blanche, et portait, à la troisième boutonnière à partir du col, une rose rouge. Ses ministres le regardaient et attendaient en silence qu'il voulût bien parler. Sans regarder personne il réfléchis-sait, un très mince sourire demeurant sur ses lèvres, marque de sa constante courtoisie. Il souriait même en dormant, dans la nuit la plus noire, par courtoisie envers la lumière, et envers son contraire.
Enfin il regarda les hommes réunis autour de la table et s'excuse de devoir les quitter. Pour des raisons d'ordre privé il devait se rendre à
Bombay sans perdre une minute. Qu'ils veuillent bien poursuivre sans lui l'examen des problèmes du Bihar.
Virent, et le Bihar continua à se dessécher, et il
N'aurait rien fait d'autre si Nehru était resté assis.
L'avion personnel du Premier ministre volait vers Bombay. L'homme auprès de qui il se rendait était un vieillard, un ami de son père.
Nehru éprouvait pour lui autant de respect que d'admiration. C'était à la fois un savant et un saint. Il était parvenu à ce degré de purification intérieure où il lui était impossible de prononcer une parole fausse,légère. C'était pourquoi le Pandhit venait.
Naturellement, les téléphones du gouvernement indien, comme ceux de tous les gouvernements du monde, étaient écoutés. Trois services secrets savaient déjà que Nehru se rendait à Bombay pour y entendre une communication « dont pouvait dépendre le sort du monde ».
Avant même que l'avion eût décollé de New Delhi, des messages codés partaient dans toutes les directions : avertir les gouvernements, préve nir les correspondants de Bombay, se renseigner sur l'auteur du coup de téléphone, prendre les dispositions pour connaître ce qui allait être dit, se procurer tous documents, échantillons, photos, renseignements concernant l'objet de l'entretien...
Ces messages furent interceptés et décodés par d'autres espions, et à la fin de la journée tous les services secrets étaient sur l'affaire. C'est ainsi que commença une bataille formidable et obscure qui devait durer des années et faire de nombreuses victimes parmi les membres des services de renseignement. Mais bien qu'ils aient eu maintes fois la preuve de l'importance fan-castique de ce qu'ils ont cherché, à aucun moment de leur long combat, aucun des agents d'aucun pays ne sut de quoi il s'agissait.L'avion se posa sur l'aérodrome de Bombay, dans la chaleur moite de l'hiver tropical. Nehru descendit l'escalier roulant aussitôt amené. Au troisième bouton de sa tunique blanche, la rose rouge commença à se faner.
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