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LYCEE TECHNIQUE ABIDJAN
Matière: FRANÇAIS
Prof: KAKOU Essan
RÉSUMÉ DE TEXTE
EVALUATION
Année scolaire : 2022-2023
CLASSE: 1 GI
DOC-EL 1/1
L'Afrique malade de l'école
L'augmentation continue des taux de scolarisation dans la quasi-totalité des pays africains
atteste qu'un effort a été engagé dans ce
domaine à la suite des puissances colonisatrices qui ont
pendant longtemps, contribué à
la formation des élites africaines. Pourtant, il suffit de jeter
un regard
sur l'état actuel de l'école en Afrique
pour constater que celle-ci est sinistrée
: fermeture des
universités, grèves de longue
durée, démotivation des enseignants, violences multiformes, «< années
blanches >> sont devenues le lot quotidien du
système éducatif africain depuis fort longtemps.
L'année scolaire normale est devenue l'exception. La déstabilisation du système scolaire
africain est sans doute un risque majeur pour l'avenir
de tous ces pays qui ne semblent plus avoir de
réponses valables pour résoudre ces crises.
En fait, les premiers doutes sur l'efficacité du système ont commencé à germer dès le milieu des
années 70 lorsqu'il est apparu évident que l'école n'était plus
un passeport infaillible pour insérer les
milliers de jeunes diplômés longtemps choyés dans la société,
par la création de conditions d'études
très incitatives. Trop d'illusions ont été distillées en ces temps-là;
cela a fonctionné tant que les
moyens financiers des Etats le permettaient. C'est d'ailleurs ainsi que la réflexion
nécessaire sur
l'avenir de l'école a été ajournée dans maints pays où l'on a tenté de réduire la problématique
à une
question de moyens matériels.
Chaque revendication des acteurs du système scolaire, notamment des étudiants et des
enseignants a eu invariablement comme réponse une avalanche de chiffres et de ratios censés prouver
de façon irrefutable que l'école était bien «< priorité des priorités », et qu'enseignants et étudiants
étaient bel et bien des privilégiés. Cette démarche qui continue d'ailleurs sous certaines formes dans
de nombreux pays est perverse à plus d'un titre.
D'abord, cela a contribué à donner des étudiants et des enseignants une image particulièrement
dégradante. Ensuite, en refusant d'analyser correctement les signaux d'alertes, le système ne pouvait
qu'évoluer de façon erratique jusqu'à atteindre son point d'extrême dérive. L'entropie maximale du
système décourage aujourd'hui, dans certains pays, toutes les bonnes volontés, au point que
nombreux sont les responsables africains, y compris des ministres en charge de l'éducation, qui
considèrent qu'il n'y a plus de solutions, qu'aucune réforme ne peut plus désormais sauver l'école.
Or, si l'école n'a plus d'avenir, c'est l'Afrique qui n'a pas d'avenir. Alors que faire ?
Quelques mesures simples sont nécessaires avant d'envisager des réformes d'ampleur. Par
exemple, un langage de vérité doit irriguer le système. Ce n'est pas le plus facile.
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