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Quelqu’un pourrait m’aider à faire un commentaire sur l’acte 3 scene 3 de la pièce de théâtre lorenzaccio
avec cet extrait
Philippe.
Il faut nous délivrer des Médicis, Lorenzo. Tu es un Médicis toi-même, mais seulement par ton nom ; si je t’ai bien connu, si la hideuse comédie que tu joues m’a trouvé impassible et fidèle spectateur, que l’homme sorte de l’histrion. Si tu as jamais été quelque chose d’honnête, sois-le aujourd’hui. Pierre et Thomas sont en prison.
Lorenzo.
Oui, oui, je sais cela.
Philippe.
Est-ce là ta réponse ? Est-ce là ton visage, homme sans épée ?
Lorenzo.
Que veux-tu ? dis-le, et tu auras alors ma réponse.
Philippe.
Agir ! Comment ? je n’en sais rien. Quel moyen employer, quel levier mettre sous cette citadelle de mort, pour la soulever et la pousser dans le fleuve ? quoi faire, que résoudre, quels hommes aller trouver ? je ne puis le savoir encore. Mais agir, agir, agir ! Ô Lorenzo ! le temps est venu. N’es-tu pas diffamé, traité de chien et de sans-cœur ? Si je t’ai tenu, en dépit de tout, ma porte ouverte, ma main ouverte, mon cœur ouvert, parle, et que je voie si je me suis trompé. Ne m’as-tu pas parlé d’un homme qui s’appelle aussi Lorenzo, et qui se cache derrière le Lorenzo que voilà ? Cet homme n’aime-t-il pas sa patrie, n’est-il pas dévoué à ses amis ? Tu le disais, et je l’ai cru. Parle, parle, le temps est venu.
Lorenzo.
Si je ne suis pas tel que vous le désirez, que le soleil me tombe sur la tête !
Philippe.
Ami, rire d’un vieillard désespéré, cela porte malheur ; si tu dis vrai, à l’action ! J’ai de toi des promesses qui engageraient Dieu lui-même, et c’est sur ces promesses que je t’ai reçu. Le rôle que tu joues est un rôle de boue et de lèpre, tel que l’enfant prodigue ne l’aurait pas joué dans un jour de démence ; et cependant je t’ai reçu. Quand les pierres criaient à ton passage, quand chacun de tes pas faisait jaillir des mares de sang humain, je t’ai appelé du nom sacré d’ami, je me suis fait sourd pour te croire, aveugle pour t’aimer ; j’ai laissé l’ombre de ta mauvaise réputation passer sur mon honneur, et mes enfants ont douté de moi en trouvant sur ma main la trace hideuse du contact de la tienne. Sois honnête, car je l’ai été ; agis, car tu es jeune, et je suis vieux.
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