Mon ami n'était pas si grand que cela. A peine quelques centimètres de plus que moi. Nous faisions partie de cette catégorie d'individus qu'on disait au pays avoir la taille présidentielle. Cette catégorie d'hommes n'ayant pas vraiment été gâtée par la nature, au point de ne pas dépasser le seuil d'un mètre soixante-cinq. C'était un homme imberbe, à l'exception de quelques jeunes tiges qui lui dessinaient une fine ligne de ce qui pouvait être considéré comme une moustache. Il n'avait aucun signe susceptible de trahir son âge. Non, il ne faisait pas son âge. N'importe quel individu au physique d'adulte responsable établi aurait eu des raisons de l'envier, tant i. n'avait ni cheveux blancs, ni calvitie, ni ride, encore moins un embonpoint. [...] C'était un homme pondéré, qui savait avoir des positions justes. Il vous laissait argumenter pendant des minutes, vous égosiller sur une question, et finalement, en bon voltairien, vous montrait que « tout ce que vous avez dit est bien, mais... ». D'une simplicité extraordinaire, il n'était pas particulièrement porté sur le matériel. Il était d'une générosité à s'oublier lui-même. Je me souviens par exemple, un jour, alors qu'il sortait d'une longue traversée du désert, comme cela avait déjà été le cas pour lui à plusieurs reprises, il avait eu une petite cagnotte. La nouvelle était partie très vite. [...] Tiens, il avait dépensé plus des trois quarts de ses avoirs occasionnels à résoudre les problèmes soi-disant importants que chacun venait lui soumettre. Sans oublier les tournées qu'il offrait les unes après les au res.​
aidez moi à faire la lecture méthodique svp.