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Pouvez-vous m’aider à faire cette exercice s’il vous plaît Analyse de l'excipit de Bel-Ami
1- Relever dans le passage les éléments qui prouvent que cette fin de roman est la consécration de Bel-Ami.
2- Montrer que Georges du Roy est présenté comme un vainqueur, seul face au monde + Relever une métaphore et une comparaison qui justifient votre réponse.
3- Relever le champ lexical du regard. Quel effet produit-il ?
4- Analyser la dernière phrase de l'extrait:
• Que révèle-t-elle sur le personnage principal ?
• Pensez-vous que le roman peut encore se poursuivre. Voici l’extrait du texte.
Et les orgues recommencèrent à célébrer la gloire des nouveaux époux. L'encens répandait une odeur fine de benjoin, et sur l'autel le sacrifice divin s'accomplissait; l'Homme-Dieu, à l'appel de son prêtre, descendait sur la terre pour consacrer le triomphe du baron Georges Du Roy.
Bel-Ami, à genoux à côté de Suzanne, avait baissé le front. Il se sentait en ce moment presque croyant, presque religieux, plein de reconnaissance pour la divinité qui l'avait ainsi favorisé, qui le traitait avec ces égards.
Lorsque l'office fut terminé, il se redressa, et donnant le bras à sa femme, il passa dans la sacristie.
Alors commença l'interminable défilé des assistants.
Georges, affolé de joie, se croyait un roi qu'un peuple venait acclamer.
Soudain il aperçut Mme de Marelle; et le souvenir de tous les baisers qu'il lui avait donnés, qu'elle lui avait rendus, le souvenir de toutes leurs caresses, de ses gentillesses, du son de sa voix, du goût de ses lèvres, lui fit passer dans le sang le désir brusque de la reprendre.
Elle s'approcha un peu timide, un peu inquiète, et lui tendit la main. Il la reçut dans la sienne et la garda. Alors il sentit l'appel discret de ses doigts de femme, la douce pression qui pardonne et reprend.
Et lui-même il la serrait, cette petite main, comme pour dire: «Je t'aime toujours, je suis à toi!» Elle murmura de sa voix gracieuse:
- À bientôt, monsieur.
Il répondit gaiement:
- À bientôt, madame.
D'autres personnes se poussaient. La foule coulait devant lui comme un fleuve. Enfin elle
comparaiss;
s'éclaircit. Georges reprit le bras de Suzanne pour retraverser l'église.
Elle était pleine de monde, car chacun avait regagné sa place, afin de les voir passer ensemble. Il allait lentement, d'un pas calme, la tête haute, les yeux fixés sur la grande baie ensoleillée de la porte.
Il ne voyait personne. Il ne pensait qu'à lui.
Lorsqu'il parvint sur le seuil, il aperçut la foule amassée, une foule noire, bruissante, venue là pour lui, pour lui Georges Du Roy. Le peuple de Paris le contemplait et l'enviait.
Puis, relevant les yeux, il découvrit là-bas, derrière la place de la Concorde, la Chambre des dépu-tés. Et il lui sembla qu'il allait faire un bond du portique de la Madeleine au portique du Palais-Bourbon. Il descendit avec lenteur les marches du haut perron entre deux haies de spectateurs. Mais il ne les voyait point; sa pensée maintenant revenait en arrière, et devant ses yeux éblouis par l'éclatant soleil flottait l'image de Mme de Marelle rajustant en face de la glace les petits cheveux frisés de ses tempes, toujours défaits au sortir du lit.


Sagot :