Bonjour,
1) Comment Aristote définit-il la cité ?
Les notions abordées sur la cité par Aristote soint complémentaires aux notions pour définir le citoyen. En effet, avant des’interroger sur les constitutions, il faut dans un premier lieu s’interroger sur la cité "l’investigation première c’est pour ainsi dire la cité". Et Aristote pense qu’il y a des différences d’opinions sur ce qu’est la cité. Certains pensent que la cité "a accompli telle action »", d’autres pensent que c’est "l’oligarchie ou le tyran". Mais, en dépit de ces questions, il semblerait que la cité soit une finalité. En effet, comme le dit Aristote "qu’est-ce que la cité ?", tous les travaux entrepris par le législateur ont pour but la cité, et que la constitution n’est qu’une organisation imposée aux membres de la cité. Cela voudrait dire que la constitution est un moyen pour parvenir à la finalité de la cité qui serait le bonheur des citoyens et, celle-ci doit toujours avoir en vue le juste. Mais la cité n'étant, comme tout autre système complet et formé de parties nombreuses, qu'une agrégation d'éléments, il faut évidemment se demander tout d'abord ce que c'est que le citoyen, puisque les citoyens, en certain nombre, sont les éléments mêmes de la cité.
2) Quelle est la définition du citoyen pour Aristote ? Quelles sont les conditions pour être citoyen ?
Est citoyen celui qui participe à une fonction judiciaire et à une magistrature, "un citoyen au sens plein ne peut pas être mieux défini que par la participation à une fonction judiciaire et à une magistrature". Mais Aristote pose aussi un autre problème, celui des différentes magistratures. Il différencie celles "limitées dans le temps"de façon à ne jamais être remplies deux fois par le même individu et celles "à durée illimitée" donc "celle de juge et de membre de l’assemblée". C’est à la seconde sorte de magistrature qu’Aristote fait référence pour définir le citoyen. Mais peut-on dire que des juges et des membres de l’assemblée soient magistrats ? A cette question, Aristote répond qu’il "ne faut pas faire de distinction" et qu'on peut les définir comme "magistrature sans limite". En effet, dans une cité démocratique, comme Athènes par exemple, il y avait différentes sortes de tribunaux pour la plupart desquels les juges n’étaient pas juges par profession, mais de simples citoyens appelés à se prononcer, donc à Athènes, quiconque pouvait exercer la fonction de juge au moins une fois dans sa vie ou délibérer dans les assemblées du peuple était citoyen. Ainsi Aristote définit le citoyen comme "ceux qui participent de cette manière au pouvoir. De plus, la définition du citoyen est indissociable de celle de la vie politique, de même que l’on n’est pas citoyen parce que l’on habite dans telle cité, de même que cette cité se définit par une constitution.
C’est donc ce qu’explique ensuite Aristote, en nous disant que le citoyen diffère selon les constitutions : "le citoyen lui aussi différera nécessairement en fonction de chacune des constitutions". Il pause la démocratie comme étant le meilleur régime où puisse s’exercer la citoyenneté, "c’est pourquoi le citoyen tel que nous l’avons défini existe surtout en démocratie".
Il précise que le citoyen peut exister dans d’autres régimes mais ce n’est pas toujours le cas. Il semble juste de se demander donc quelles sont les autres constitutions, afin de pouvoir faire le rapport entre constitution et citoyen.
