Obtenez des solutions complètes à vos questions avec FRstudy.me. Notre plateforme est conçue pour fournir des réponses précises et complètes à toutes vos questions, quel que soit le sujet.
Sagot :
Bonjour,
Un certain nombre d’aspects, à la fois matériel et symbolique font du sacre de 1804, un événement qui s’inscrit en rupture et en continuité par rapport à l’histoire de France et à l’histoire européenne. Ainsi, David Chanteranne utilise le terme de "Prolongement Carolingien" pour mettre en valeur les symboles de la dynastie Carolingienne qui ont put être utilisé lors du sacre de 1804. Napoléon souhaitait que les "Honneurs de Charlemagne", c'est-à-dire les instruments du sacre des rois de France, figurent à son sacre. En effet, la description faite dans les mémoires de Biennais et les représentations iconographiques, notamment la peinture de David, font état de la présence d’un certain nombre d’objets caractéristiques, les instruments de la chevalerie d’une part, avec entre autres, l’épée que le légende du sacre rattache à Charlemagne et veut reconnaître en elle "Joyeuse", et l’épée mythique cité dans la Chanson de Roland. Même si, l’arme qui nous est parvenue ne date pas de l’époque carolingienne, il est indéniable que cet objet a une portée symbolique importante.
D’autre part, on y retrouve, le "Sceptre de Charlemagne", le sceptre de Charles V dit de Charlemagne, surmonté d’un trône sous lequel est écrit "Karolus magnus Italia Roma Gallia et allia". Ce sceptre concrétise la volonté de Charles V de rattacher à Charlemagne la dynastie des Valois, successeurs des Capétiens directs, et comme eux, descendants des Carolingiens. Et on peut apparenté à cette démarche celle de Napoléon qui se rattache ainsi aussi à l’empereur carolingien. La notion d’empire et d’empereur est aussi un point sur lequel il est nécessaire d’insister. Référence à charlemagne sous entend aussi la notion d’empire et d’empereur, sert d’objet de comparaison pour fonder l’empire napoléonien. En plus, de référence aux personnages historiques, des objets caractéristiques des empereurs appuient encore plus le parallèle. La couronne d’or de feuille de lauriers, accessoire du triomphe romain est devenu l’un des symboles de la dignité impériale depuis Auguste. Le Sceptre de vermeil sommé de l’aigle impérial, la main de justice et l’orbe, ou globe, est un des insignes de la royauté qui symbolisent la puissance terrestre et spirituelle. Dans le sacre de Napoléon il est plutôt inspiré par les usages du Saint empire romain germanique et confère une dimension plus impériale aux insignes.
Un certain nombre d’aspects, à la fois matériel et symbolique font du sacre de 1804, un événement qui s’inscrit en rupture et en continuité par rapport à l’histoire de France et à l’histoire européenne. Ainsi, David Chanteranne utilise le terme de "Prolongement Carolingien" pour mettre en valeur les symboles de la dynastie Carolingienne qui ont put être utilisé lors du sacre de 1804. Napoléon souhaitait que les "Honneurs de Charlemagne", c'est-à-dire les instruments du sacre des rois de France, figurent à son sacre. En effet, la description faite dans les mémoires de Biennais et les représentations iconographiques, notamment la peinture de David, font état de la présence d’un certain nombre d’objets caractéristiques, les instruments de la chevalerie d’une part, avec entre autres, l’épée que le légende du sacre rattache à Charlemagne et veut reconnaître en elle "Joyeuse", et l’épée mythique cité dans la Chanson de Roland. Même si, l’arme qui nous est parvenue ne date pas de l’époque carolingienne, il est indéniable que cet objet a une portée symbolique importante.
D’autre part, on y retrouve, le "Sceptre de Charlemagne", le sceptre de Charles V dit de Charlemagne, surmonté d’un trône sous lequel est écrit "Karolus magnus Italia Roma Gallia et allia". Ce sceptre concrétise la volonté de Charles V de rattacher à Charlemagne la dynastie des Valois, successeurs des Capétiens directs, et comme eux, descendants des Carolingiens. Et on peut apparenté à cette démarche celle de Napoléon qui se rattache ainsi aussi à l’empereur carolingien. La notion d’empire et d’empereur est aussi un point sur lequel il est nécessaire d’insister. Référence à charlemagne sous entend aussi la notion d’empire et d’empereur, sert d’objet de comparaison pour fonder l’empire napoléonien. En plus, de référence aux personnages historiques, des objets caractéristiques des empereurs appuient encore plus le parallèle. La couronne d’or de feuille de lauriers, accessoire du triomphe romain est devenu l’un des symboles de la dignité impériale depuis Auguste. Le Sceptre de vermeil sommé de l’aigle impérial, la main de justice et l’orbe, ou globe, est un des insignes de la royauté qui symbolisent la puissance terrestre et spirituelle. Dans le sacre de Napoléon il est plutôt inspiré par les usages du Saint empire romain germanique et confère une dimension plus impériale aux insignes.
D'abord, précisons qu'il est erroné de parler de"sacre" tel qu'on l'entendait pour les rois de France car la cérémonie voulue par Napoléon ne se déroule pas selon le rituel millénaire, très codifié et chargé de signification chrétienne, à laquelle se soumettaient les princes qui l'ont précédé en France.
Le sacre d'ancien régime ( celui des rois de France) était considéré comme le huitième "sacrement" ( les sept autres, donnés par le Christ et codifiés par L'Eglise réglant la vie du chrétien). Il est intéressant de travailler la parenté étymologique des termes: sacre, sacré, sacrement. La cérémonie voulue par Napoléon ressemble davantage à un couronnement impérial laïc et c'est bien le sens qu'il lui donne en y associant le couronnement de l'impératrice et en plaçant au second plan les représentants religieux plus ou moins hostiles à cette cérémonie.
En ce sens, son couronnement impérial s'apparente davantage à celui des empereurs romains, cérémonie grandiose centrée plus sur la personne du couronné que sur la personne qui opère le couronnement, au nom de Dieu le plus souvent.
Napoléon, nouveau venu dans le paysage politique de la France ( même s'il s'est couvert de gloire militaire par ses nombreuses campagnes en Europe et en Egypte), n'a aucune légitimité ancienne à gouverner et cela le gêne; il n'est pour certains qu'un " petit Corse qui a réussi ". S'il appartenait à une antique lignée au service de la France ou s'il était plébiscité spontanément par le peuple ou par l'armée( comme certains empereurs romains), cela lui donnerait une justification à prendre le pouvoir, mais ce n'est pas le cas.
D'autre part, son accession au pouvoir politique a de fâcheux relents de coup d'état ( 18 brumaire) même si tout s'est déroulé dans la paix.
Enfin, toute L'Europe qu'il essaie de vaincre est une Europe aristocratique où les noms et les actes de prestigieuses dynasties ancestrales ont créé des fidélités qu'il lui faudra gagner, une fois vainqueur. Autrement dit, comment s'assurer l'obéissance et la fidélité des futurs vaincus, de l'Atlantique à L'Oural, avec le seul titre de général de la France révolutionnaire. C'est trop peu et Bonaparte le sait certainement.
Le " sacre" de 1804 apparaît donc comme le rituel de passage désirable, obligatoire du génial général Corse sans réelle légitimité vers le grand homme d'Etat, vers le quasi roi qui pourrait ainsi tutoyer les grands D'Europe, fussent-ils vaincus.
Le sacre d'ancien régime ( celui des rois de France) était considéré comme le huitième "sacrement" ( les sept autres, donnés par le Christ et codifiés par L'Eglise réglant la vie du chrétien). Il est intéressant de travailler la parenté étymologique des termes: sacre, sacré, sacrement. La cérémonie voulue par Napoléon ressemble davantage à un couronnement impérial laïc et c'est bien le sens qu'il lui donne en y associant le couronnement de l'impératrice et en plaçant au second plan les représentants religieux plus ou moins hostiles à cette cérémonie.
En ce sens, son couronnement impérial s'apparente davantage à celui des empereurs romains, cérémonie grandiose centrée plus sur la personne du couronné que sur la personne qui opère le couronnement, au nom de Dieu le plus souvent.
Napoléon, nouveau venu dans le paysage politique de la France ( même s'il s'est couvert de gloire militaire par ses nombreuses campagnes en Europe et en Egypte), n'a aucune légitimité ancienne à gouverner et cela le gêne; il n'est pour certains qu'un " petit Corse qui a réussi ". S'il appartenait à une antique lignée au service de la France ou s'il était plébiscité spontanément par le peuple ou par l'armée( comme certains empereurs romains), cela lui donnerait une justification à prendre le pouvoir, mais ce n'est pas le cas.
D'autre part, son accession au pouvoir politique a de fâcheux relents de coup d'état ( 18 brumaire) même si tout s'est déroulé dans la paix.
Enfin, toute L'Europe qu'il essaie de vaincre est une Europe aristocratique où les noms et les actes de prestigieuses dynasties ancestrales ont créé des fidélités qu'il lui faudra gagner, une fois vainqueur. Autrement dit, comment s'assurer l'obéissance et la fidélité des futurs vaincus, de l'Atlantique à L'Oural, avec le seul titre de général de la France révolutionnaire. C'est trop peu et Bonaparte le sait certainement.
Le " sacre" de 1804 apparaît donc comme le rituel de passage désirable, obligatoire du génial général Corse sans réelle légitimité vers le grand homme d'Etat, vers le quasi roi qui pourrait ainsi tutoyer les grands D'Europe, fussent-ils vaincus.
Merci de contribuer à notre discussion. N'oubliez pas de revenir pour découvrir de nouvelles réponses. Continuez à poser des questions, à répondre et à partager des informations utiles. FRstudy.me s'engage à répondre à toutes vos questions. Merci de votre visite et à bientôt pour plus de réponses.