Le soleil illuminait la mer de doux rayons.
Celle-ci était calme et tranquille. Non loin de là, un peu plus haut sur la plage se trouvait une vieille maison. Un homme d'âge mûr et son fils y vivaient paisiblement, se nourrissant grâce à la pêche. Certes voilà une existence bien modeste mais que vaut la richesse à côté du bonheur simple et tranquille ?
Le père, d'un caractère assez franc et jovial proposa à son fils de son drôle d'accent d'aller faire une petite ballade en mer et profiter du beau temps pour aller pêcher. Le fils, jeune enfant atteignant à peine les 15 ans accepta vivement de la tête.
Tous deux sortirent en prenant avec eux appâts et cannes à pêche et s'étaient chaussés de grosses bottes de pluie. Leurs pas s'enfonçaient dans le sable d'or en crissant légèrement. Ils marchèrent jusqu'à leur petite embarcation, petit navire d'infortune: une vieille coque en bois qui grinçait au fils du temps à la peinture blanche écaillée. A en voir son état il était risqué de l'utiliser et la joie et le beau temps rendaient le père et fils heureux et insouciants.
Ils la descendirent dans l'eau et y montèrent. Et c'est ainsi qu'ils s'en allèrent sur la mer. Les vagues les emportaient de çà de là et les berçaient.
L'ivresse du bonheur que leur procurait la pêche les rendait rieurs.
Tout semblait parfait, même trop parfait...
Une violente tempête se leva sans crier gare. Les vagues commencèrent à s'agiter, le tonnerre déchira le ciel et les nuages obscurcirent la voûte bleu dominée par le soleil. La mer devint noir d'encre et renversa le petite embarcation des pêcheurs. Un vrai cauchemar d'où personne n'en serait sorti vivant...
Autant le père que le fils se débattaient essayant de flotter, émerger de l'eau. Celle-ci, gelée, les mordait jusqu'à la moelle des os. Les forces faiblirent et bientôt ils coulèrent...
Par chance un navire marchand passait par là.
Serait-ce une coïncidence ? Un miracle?
Seul quelques divinités dans le ciel devaient le savoir. Le navire qui semblait lui aussi en grande difficulté s'approcha de l'embarcation retourné. Quelques marins coururent jusqu'au pont et lancèrent une corde tout en criant. Nos deux pêcheurs s'y hissèrent avec peine.
Après des heures de cauchemars, le soleil émergea de derrière les nuages mettant fin à la violente tempête. Qu'advinrent les pêcheurs? Ils achetèrent avec leurs maigres revenues une nouvelle embarcation et se promirent qu'à l'avenir ils feraient plus attention...
