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Sagot :
Bonjour,
L’homme doit séjourner dans l’idée négative de sa mort pour vivre réellement. Mais une fois qu’il a pris pleinement conscience de sa finitude, sa vie, ses actions ont elle encore un sens ? La mort est elle synonyme de la fin d’absolument tout ?
Certes, l’homme fuit la mort de par l’angoisse que celle-là lui provoque, mais l’amour qu’il a pour sa vie peut tout autant le mener à se montrer plus forte qu’elle, voire à la dominer.
Il peut même consacrer sa vie terrestre à construire sa vie après la mort.
L’homme érige donc autour de sa mort des mécanismes de défense, qui lui permettent de se rassurer.
En effet, la mort, même si emplie de mystères, peut également être vue comme une délivrance. On veut dire par là qu’elle peut être considérée comme le passage de la vie terrestre vers une vie éternelle idéalisée. Par conséquent, la mort n’est plus une fin absolue mais au contraire le début de quelque chose de nouveau.
Cette conception de la mort est amplement reprise par la religion. Le judéo-christianisme amène même à mépriser notre vie terrestre, qui est matérielle et malheureuse au profit de la vie éternelle.
Mais l’accès à cet au-delà, ce dépassement de la mort se fait par un travail d’éducation morale tout au long de la vie sur terre. Ainsi, il faut vivre pour sa mort en agissant selon les dogmes de sa religion, en recherchant la moralité avant toute chose, pour accéder à la vie éternelle (les religions affirment en effet qu’il faut faire des choses bonnes sur terre pour accéder à cette vie éternelle).
Cet aspect majeur de la religionest bien la preuve que les hommes sont très concernés et prêts à faire de grandes choses sur terre pour être en sécurité dans leur vie après la mort (la religion promet en effet aux pêcheurs l’Enfer...)
Cette idée peut être remise en cause par le fait que nous n’avons aucune certitude d’une vie après notre décès. Jamais personne n’en est revenu pour confirmer que le fait de suivre les préceptes religieux amène réellement à la vie éternelle et il n’y a aucune donnée empirique sur la survie après la mort.
Mais on peut toujours admettre que notre conduite sur terre a une influence sur notre vie après la mort. Néanmoins, on doit en déduire que c’est à travers autre chose que nous même que nous sommes certains de subsister.
Puisque l’homme sait qu’il est contraint de mourir un jour, il cherche à laisser une trace de son passage sur terre. On entend par cela qu’il dépasse son existence vécue et vise une existence au-delà de sa mort, dans l’esprit des autres ou à travers ses œuvres.
En effet, les artistes s’inscrivent dans l’éternité à travers leurs œuvres, c’est une signature de leur passage. Ils déjouent le temps. C’est ainsi que l’on parle encore de Léonard de Vinci des siècles plus tard. Ces artistes ont vécu mais ne sont pas réellement morts.
De plus, on peut également prendre pour exemple les héros,qui donnent leur vie à leur cause mais ne meurent pas réellement puisqu’ils subsistent dans l’esprit des autres.
J.P. Vernant explique dans L’individu, la mort, l’amour que les Grecs de l’antiquité avaient ainsi trouvé une alternative à la mort. Le héros de l’Iliade, Achille, désire mourir jeune car il veut exister dans la gloire gagnée par son sacrifice, il ne veut pas être qu’un simple homme misérable. Ainsi, il perd la vie mais gagne l’immortalité, il "existe en fonction d’autrui" c’est à dire qu’il donne sa vie, en mourant, pour continuer à exister.
Le paradoxe semble être dépassé mais on peut toujours objecter qu’exister dans l’esprit des autres, ce n’est pas réellement vivre soi-même. Or, n’est ce pas le plus important ?
L’existence sociale n’est pas l’essentiel. A force de penser à sa postérité, à ce que l’on peut laisser dans l’esprit des autres après sa mort, ne passe-t-on pas à côté de sa propre vie ? De plus, il n’y aucune certitude, ni à travers la conduite héroïque ni à travers les œuvres artistiques qu’on laissera une quelconque postérité. Et dans la mesure où l’on deviendrait glorieux à notre mort, on ne pourrait même pas goûter à cette gloire.
Ainsi, quoique l’on fasse, notre vie est vouée à cette mort. Que nous fassions des efforts toute notre vie pour nous conserver ou encoreque nous donnions toute notre vie à assurer notre postérité, nous ne vivons toujours que pour notre mort. Nous sommes tendus vers cette fin inexorable.
Nous sommes donc confrontés à un dilemme : soit la vie mérite d’être vécue pour ce qu’elle est et la mort n’est que la fin de la vie soit on consacre cette même vie à sa propre postérité, à se rendre immortel dans la mémoire des hommes.
Est-il donc impossible pour l’homme de vivre sa propre immortalité ?
L’homme doit séjourner dans l’idée négative de sa mort pour vivre réellement. Mais une fois qu’il a pris pleinement conscience de sa finitude, sa vie, ses actions ont elle encore un sens ? La mort est elle synonyme de la fin d’absolument tout ?
Certes, l’homme fuit la mort de par l’angoisse que celle-là lui provoque, mais l’amour qu’il a pour sa vie peut tout autant le mener à se montrer plus forte qu’elle, voire à la dominer.
Il peut même consacrer sa vie terrestre à construire sa vie après la mort.
L’homme érige donc autour de sa mort des mécanismes de défense, qui lui permettent de se rassurer.
En effet, la mort, même si emplie de mystères, peut également être vue comme une délivrance. On veut dire par là qu’elle peut être considérée comme le passage de la vie terrestre vers une vie éternelle idéalisée. Par conséquent, la mort n’est plus une fin absolue mais au contraire le début de quelque chose de nouveau.
Cette conception de la mort est amplement reprise par la religion. Le judéo-christianisme amène même à mépriser notre vie terrestre, qui est matérielle et malheureuse au profit de la vie éternelle.
Mais l’accès à cet au-delà, ce dépassement de la mort se fait par un travail d’éducation morale tout au long de la vie sur terre. Ainsi, il faut vivre pour sa mort en agissant selon les dogmes de sa religion, en recherchant la moralité avant toute chose, pour accéder à la vie éternelle (les religions affirment en effet qu’il faut faire des choses bonnes sur terre pour accéder à cette vie éternelle).
Cet aspect majeur de la religionest bien la preuve que les hommes sont très concernés et prêts à faire de grandes choses sur terre pour être en sécurité dans leur vie après la mort (la religion promet en effet aux pêcheurs l’Enfer...)
Cette idée peut être remise en cause par le fait que nous n’avons aucune certitude d’une vie après notre décès. Jamais personne n’en est revenu pour confirmer que le fait de suivre les préceptes religieux amène réellement à la vie éternelle et il n’y a aucune donnée empirique sur la survie après la mort.
Mais on peut toujours admettre que notre conduite sur terre a une influence sur notre vie après la mort. Néanmoins, on doit en déduire que c’est à travers autre chose que nous même que nous sommes certains de subsister.
Puisque l’homme sait qu’il est contraint de mourir un jour, il cherche à laisser une trace de son passage sur terre. On entend par cela qu’il dépasse son existence vécue et vise une existence au-delà de sa mort, dans l’esprit des autres ou à travers ses œuvres.
En effet, les artistes s’inscrivent dans l’éternité à travers leurs œuvres, c’est une signature de leur passage. Ils déjouent le temps. C’est ainsi que l’on parle encore de Léonard de Vinci des siècles plus tard. Ces artistes ont vécu mais ne sont pas réellement morts.
De plus, on peut également prendre pour exemple les héros,qui donnent leur vie à leur cause mais ne meurent pas réellement puisqu’ils subsistent dans l’esprit des autres.
J.P. Vernant explique dans L’individu, la mort, l’amour que les Grecs de l’antiquité avaient ainsi trouvé une alternative à la mort. Le héros de l’Iliade, Achille, désire mourir jeune car il veut exister dans la gloire gagnée par son sacrifice, il ne veut pas être qu’un simple homme misérable. Ainsi, il perd la vie mais gagne l’immortalité, il "existe en fonction d’autrui" c’est à dire qu’il donne sa vie, en mourant, pour continuer à exister.
Le paradoxe semble être dépassé mais on peut toujours objecter qu’exister dans l’esprit des autres, ce n’est pas réellement vivre soi-même. Or, n’est ce pas le plus important ?
L’existence sociale n’est pas l’essentiel. A force de penser à sa postérité, à ce que l’on peut laisser dans l’esprit des autres après sa mort, ne passe-t-on pas à côté de sa propre vie ? De plus, il n’y aucune certitude, ni à travers la conduite héroïque ni à travers les œuvres artistiques qu’on laissera une quelconque postérité. Et dans la mesure où l’on deviendrait glorieux à notre mort, on ne pourrait même pas goûter à cette gloire.
Ainsi, quoique l’on fasse, notre vie est vouée à cette mort. Que nous fassions des efforts toute notre vie pour nous conserver ou encoreque nous donnions toute notre vie à assurer notre postérité, nous ne vivons toujours que pour notre mort. Nous sommes tendus vers cette fin inexorable.
Nous sommes donc confrontés à un dilemme : soit la vie mérite d’être vécue pour ce qu’elle est et la mort n’est que la fin de la vie soit on consacre cette même vie à sa propre postérité, à se rendre immortel dans la mémoire des hommes.
Est-il donc impossible pour l’homme de vivre sa propre immortalité ?
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