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Tayshah
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Bonjour pouvez-vous m’aider à compléter Mon D.M s’il vous il y a des questions ou je n’y arrive pas merci d’avance.
Poissons
« Ses nageoires collées au dos, il ouvrait et fermait sa bouche, ornée, à la lèvre inférieure, de deux barbillons, comme de petites moustaches molles. Et lentement, la respiration devenait plus pénible, au point que les mâchoires hésitaient même à se rejoindre. – C'est drôle, dit M. Vernet, je m'aperçois qu'il étouffe ! Et il ajouta : – Qu'il souffre ! C'était une remarque nouvelle, aussi nette qu'inattendue. Oui, les poissons souffrent quand ils meurent ; on ne le croit pas d'abord, parce qu'ils ne le disent pas. Ils n'expriment rien ; ils sont muets, c'est le cas de le dire ; et par ses détentes d'agonie, ce goujon semblait jouer encore ! Pour voir les poissons mourir, il faut, par hasard, les regarder attentivement, comme M. Vernet. Tant qu'on n'y pense pas, peu importe mais dès qu'on y pense !… – Je me connais, se dit M. Vernet, je suis fichu ; je m'interroge et je sens que j'irai jusqu'au bout de mon questionnaire ; c'est inutile de résister à la tentation d'être logique : la peur du ridicule ne m'arrêtera pas ; après la chasse, la pêche ! Un jour quelconque, à la chasse, après un de mes crimes, je me suis dit : « De quel droit fais-tu ça ? » La réponse était toute prête. On s'aperçoit vite qu'il est répugnant de casser l'aile d'une perdrix, les pattes d'un lièvre. Le soir, j'ai pendu mon fusil qui ne tuera plus. L'odieux de la pêche, moins sanglant, vient juste de me frapper. À ces mots, M. Vernet vit le bouchon de sa ligne qui se promenait sur l'eau comme animé, comme par défi. Il tira machinalement une fois de plus. C'était une perche hérissée, épineuse, qui, goulue comme toutes ses pareilles, avait avalé l'hameçon jusqu'au ventre. Il fallut l'extraire, arracher de la chair, déchirer des ouïes de dentelle rouge, se poisser les mains de sang. Oh ! il saignait celui-là, il s'exprimait ! M. Vernet roula sa ligne, cacha au pied d'un saule deux poissons qu'une loutre y trouverait peut-être et s'en alla. Il semblait plutôt gai et méditait en marche. – Je serais sans excuses, se disait-il. Chasseur, même si je pouvais m'offrir avec mon argent d'autre viande, je mangeais du moins le gibier, je me nourrissais, je ne donnais pas la mort uniquement par plaisir, mais Mme Vernet rit bien, quand je lui apporte mes quelques poissons raides et secs, et que je n'ose même pas, honteux, la prier de les faire cuire. C'est le chat qui se régale. Qu'il aille les pêcher lui-même s'il veut ! Moi, je casse ma ligne ! Cependant, comme il tenait encore les morceaux brisés, M. Vernet murmura, non sans tristesse : – Est-ce enfin devenir sage, est-ce perdre déjà le goût de vivre ? »

JULES RENARD, (1864-1910)
III. La visée (2)
1. Le narrateur partage-t-il nécessairement les scrupules du personnage ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur le texte (1)
2. En quoi ce texte peut-il avoir une tonalité ironique ? pour répondre, relevez l’évolution du point de vue au fil du texte (1)
Récriture (10)
Mettre au discours indirect (et au passé) les lignes 10 à 14, en commençant ainsi : « M. Vernet se dit qu’il… » (Arrêtez la réécriture du passage après la transformation de « je me suis dit » (1.15).
M. Vernet se dit qu’il était fichu, qu’il s'interrogeait et il sentait qu’il irait jusqu'au bout de son questionnaire ; c'était inutile de résister à la tentation d'être logique : la peur du ridicule ne l'arrêtera pas ; après la chasse, la pêche ! Un jour quelconque, à la chasse, après un de ses crimes, je me suis dit
Rédaction (20)
LA CAGE
Félix ne comprend pas qu’on tienne des oiseaux prisonniers dans une cage.
– De même, dit-il, que c’est un crime de cueillir une fleur, et, personnellement, je ne veux la respirer que sur sa tige, de même les oiseaux sont faits pour voler.
Cependant il achète une cage ; il l’accroche à sa fenêtre. Il y dépose un nid d’ouate, une soucoupe de graines, une tasse d’eau pure et renouvelable. Il y suspend une balançoire et une petite glace.
Et comme on l’interroge avec surprise :
– Je me félicite de ma générosité, dit-il, chaque fois que je regarde cette cage. Je pourrais y mettre un oiseau et je la laisse vide. Si je voulais, telle grive brune, tel bouvreuil pimpant, qui sautille, ou tel autre de nos petits oiseaux variés serait esclave. Mais grâce à moi, l’un d’eux au moins reste libre. C’est toujours ça.

A partir de cet autre très court récit de Jules Renard, imaginez une conversation avec Félix au cours de laquelle vous donnerez, en argumentant, votre avis sur sa façon de faire. Vois devez argumenter, c’est-à-dire exposer votre thèse. Vous devez utiliser des arguments (au moins trois) et, pour chacun, au moins un exemple. Vous devez prêter à Felix de nouveaux arguments (au moins deux) qui seront en cohérence avec ce qu’il a déjà exprimé dans les parties du texte au discours direct.


Sagot :

Anylor
bonjour, La visée (2)
1. Le narrateur partage-t-il nécessairement les scrupules du personnage ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur le texte (1) 

non le narrateur ne partage pas les scrupules du personnage.

il raconte cette histoire, d'un ton léger et ironique. Il se moque des scrupules de M. Vernet , qui renonce à toutes ses passions au risque de perdre le goût de vivre. (dernière ligne)


En quoi ce texte peut-il avoir une tonalité ironique ? pour répondre, relevez l’évolution du point de vue au fil du texte (1) 

Au début du texte M. vernet pêche et lorsqu’il attrape un poisson et le voit agoniser et souffrir avant de mourir, il a une crise de conscience « De quel droit fais-tu ça ? »

; et il reconnaît une situation qui lui est déjà arrivée. « après la chasse, la pêche  »

Il trouve la souffrance des animaux répugnante

« répugnant de casser l'aile d'une perdrix... »

et M ; Vernet a honte de s'adonner à la chasse ou la pêche, dans son esprit c'est un crime contre l'humanité ; il se voit dans la peau d'un bourreau tuant d'innocentes créatures, et de plus en les faisant souffrir abominablement. Il emploie de mot « crime »

La honte de M. vernet et son dégoût sont disproportionnés par rapport à ses actes.

Il redevient heureux et soulagé lorsqu'il arrête de pêcher .


Récriture (10)

Mettre au discours indirect (et au passé) les lignes 10 à 14, en commençant ainsi : « M. Vernet se dit qu’il… » (Arrêtez la réécriture du passage après la transformation de « je me suis dit » (1.15).


M. Vernet se dit qu'il se connaissait et qu'il était fichu ; il s'interrogeait et il sentait qu'il irait jusqu'au bout de son questionnaire, qu'il était inutile de résister à la tentation d'être logique, que la peur du ridicule ne l'arrêterait pas et qu'après la chasse, il abandonnerait  la pêche. Déjà auparavant, un jour quelconque, à la chasse, après un de ses crimes, il s'était dit…

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