Bonsoir, Guillevic utilise l'anaphore ("J'ai vu le menuisier"), qui à force d'être répétée produit une sorte de refrain. Les actions du menuisier sont détaillées par ses actions, exprimées à l'aide de propositions infinitives (tirer parti du bois, comparer plusieurs planches, etc...), placées par ordre chronologique : le menuisier visualise ce qu'il va faire, compare les planches avant de sélectionner la plus belle, puis il rabote finement et l'armoire apparaît.
Le menuisier est heureux de vivre (il chante), tout en travaillant à l'assemblage du meuble, il parvient à la perfection : "donner la juste forme". Guillevic fait du menuisier une sorte de Dieu, qui, du chaos (un tas de planches informe), fait naître l'ordre, l'harmonie et la beauté (une très belle armoire, parfaitement conçue).
Guillevic se place en témoin privilégié de cette espèce de miracle ("J'ai vu..., j'ai vu..., j'ai vu...").
Bon, c'est peut-être un peu fumeux ce que j'écris, mais en gros l'idée, c'est cela...
