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Sagot :
Je marchais, je réfléchissais, je me sentais fatiguée. Le jour commençait peu à peu à décliner. Des formes noires se sont mises à passer dans mon champ de vision, rapides et furtives. A chaque fois, je tournais rapidement la tête, mais je ne voyais rien. Des chauves-souris? Des gros insectes? Je pensais que j'étais vraiment fatiguée, il était temps que cette journée s'arrête. Je levais la tête, il n'y avait rien à voir, des bâtiments, encore des bâtiments, toujours des bâtiments et des fenêtres, encore des fenêtres, des milliers de fenêtres. Qui pouvait bien habiter là? Où étaient donc tous ces gens? Tout était gris, tout était sombre. A nouveau ces formes trop rapides devant mes yeux. Je pensais que je n'étais pas fait pour ce monde, trop de barrières avec ces bâtiments, pas la moindre lumière à ces fenêtres. Et soudain j'ai vu. Il pleuvait des hommes. Ces choses furtives devant mes yeux, c'était des ombres qui devenaient des hommes. Des hommes noirs, avec des parapluies, tous pareils, tous identiques, certains étaient passés devant mes yeux pour prendre forme un peu plus haut et tomber doucement avec les autres. Ils tombaient doucement, comme accrochés à des parachutes, mais accrochés à rien d'autre qu'à l'air, autant d'hommes qui auraient pu tous descendre du train en même temps à l'heure de pointe, mais il n'y avait ni train, ni heure de pointe, et encore moins ce chahut qui aurait dû aller avec. Tout était calme, silencieux. Tellement calme et tellement silencieux. Ces hommes tombaient du ciel, tous identiques, et allaient rentrer chez eux remplir ces milliers de fenêtres. Ce monde n'était pas fait pour être habité, il était juste fait pour accueillir des hommes en noir avec leur parapluie soigneusement replié sur le bras, au moment où la journée s'achève. Personne d'autre que moi ne marchait dans la rue. Je ne ressemblais pas à ces hommes noirs tous identiques. Je ressentais alors à quel point j'étais devenue une anomalie, un anachronisme. Non, je ne rêvais pas. Ces hommes étaient là, devant moi, en train de continuer à pleuvoir. Je ne sais même pas s'ils touchaient le sol avant de disparaître.
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