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Sagot :
Une autobiographie originale ? Qu’apprend on sur son enfance ?
C’est d’abord dans la construction de l’œuvre que réside l’originalité ; Perec y juxtapose, selon une loi de composition strictement observée, deux séries de chapitres : tous les chapitres impairs, écrits en italiques, racontent une fiction ; tous les chapitres pairs, en romain, sont consacrés à une autobiographie "classique" si l'on peut dire, même si elle commence par l'affirmation provocatrice : "Je n'ai pas de souvenirs d'enfance". Cette dualité se retrouve également dans la séparation du livre en deux parties ; on peut surtout remarquer la rupture entre le récit de la fiction de la première partie (aspect romanesque important avec l’histoire de Gaspard Winckler) et celui de la deuxième (description de l’île de W avec un point de vue externe).Dans la première partie, l’autobiographique est peu originale puisque l’évocation de Perec et de sa famille est surtout faite par le biais de documents et de leurs commentaires ; l’omniprésence du doute quant à l’exactitude des souvenirs est également une caractéristique particulière. Enfin, la communication constante entre les deux textes, le mélange des genres rendent cette œuvre originale. L’auteur le dit lui-même, "Je n'ai pas de souvenirs d'enfance" ; des lors, on comprend pourquoi on ne dispose pas de beaucoup d’informations sur l’enfance de Perec. Dans la première partie, on apprend surtout que Georges est issu d’une famille polonaise juive émigré en France dans les années 1920 pour fuir l’antisémitisme. L’auteur précise les circonstances de sa naissance et souligne le contexte dans lequel il est venu au monde en racontant les événements du 7 mars 1936. Le reste de la première est principalement consacré à sa famille et plus spécialement à son père et à sa mère qui eurent une vie précaire ; alors que le père mourut à la guerre, la mère était déportée. Enfin, les lieux de son enfance sont brièvement évoqués avec les rues Villin et Delessert.La deuxième partie nous renseigne sur l’enfance de Perec après sa séparation avec sa mère à la gare de Lyon, en zone libre, à Villard-de-Lans. On assiste à une succession de souvenir (chute et fracture à la patinoire) ; Perec découvre sa famille d’accueil. Puis on apprend que l’enfant a reçu une éducation religieuse qui l’a marquée ; il voit sa tante Berthe comme une inconnue lorsqu’il la rencontre pour la première fois ; son cousin lui donne le goût pour la lecture en lui prêtant des livres. Son retour a Paris marque la fin du récit mais aussi la fin de la guerre. Des deux parties ressort de toute façon de manière évidente l’incidence de la guerre et plus généralement du contexte de l’époque sur l’enfance de Perec. Chaque souvenir est l’occasion de faire un lien entre ce qui lui arrive et ce qui est arrivé à ses parents ou durant la guerre (accident de la petite fille au ski par exemple).
C’est d’abord dans la construction de l’œuvre que réside l’originalité ; Perec y juxtapose, selon une loi de composition strictement observée, deux séries de chapitres : tous les chapitres impairs, écrits en italiques, racontent une fiction ; tous les chapitres pairs, en romain, sont consacrés à une autobiographie "classique" si l'on peut dire, même si elle commence par l'affirmation provocatrice : "Je n'ai pas de souvenirs d'enfance". Cette dualité se retrouve également dans la séparation du livre en deux parties ; on peut surtout remarquer la rupture entre le récit de la fiction de la première partie (aspect romanesque important avec l’histoire de Gaspard Winckler) et celui de la deuxième (description de l’île de W avec un point de vue externe).Dans la première partie, l’autobiographique est peu originale puisque l’évocation de Perec et de sa famille est surtout faite par le biais de documents et de leurs commentaires ; l’omniprésence du doute quant à l’exactitude des souvenirs est également une caractéristique particulière. Enfin, la communication constante entre les deux textes, le mélange des genres rendent cette œuvre originale. L’auteur le dit lui-même, "Je n'ai pas de souvenirs d'enfance" ; des lors, on comprend pourquoi on ne dispose pas de beaucoup d’informations sur l’enfance de Perec. Dans la première partie, on apprend surtout que Georges est issu d’une famille polonaise juive émigré en France dans les années 1920 pour fuir l’antisémitisme. L’auteur précise les circonstances de sa naissance et souligne le contexte dans lequel il est venu au monde en racontant les événements du 7 mars 1936. Le reste de la première est principalement consacré à sa famille et plus spécialement à son père et à sa mère qui eurent une vie précaire ; alors que le père mourut à la guerre, la mère était déportée. Enfin, les lieux de son enfance sont brièvement évoqués avec les rues Villin et Delessert.La deuxième partie nous renseigne sur l’enfance de Perec après sa séparation avec sa mère à la gare de Lyon, en zone libre, à Villard-de-Lans. On assiste à une succession de souvenir (chute et fracture à la patinoire) ; Perec découvre sa famille d’accueil. Puis on apprend que l’enfant a reçu une éducation religieuse qui l’a marquée ; il voit sa tante Berthe comme une inconnue lorsqu’il la rencontre pour la première fois ; son cousin lui donne le goût pour la lecture en lui prêtant des livres. Son retour a Paris marque la fin du récit mais aussi la fin de la guerre. Des deux parties ressort de toute façon de manière évidente l’incidence de la guerre et plus généralement du contexte de l’époque sur l’enfance de Perec. Chaque souvenir est l’occasion de faire un lien entre ce qui lui arrive et ce qui est arrivé à ses parents ou durant la guerre (accident de la petite fille au ski par exemple).
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