Je te suggère de te documenter sur le langage propre aux prétoires de nos tribunaux, c'est vraiment précis...
Quelques arguments :
- Morlac est un héros de la guerre, reconnu par la nation ;
- Il n'y a pas eu nuisance ou dommages collatéraux ;
- La décoration d'animaux n'est pas une offense aux hommes mais une façon de reconnaître que l'homme et l'animal peuvent collaborer pour réussir là où l'homme seul ne le pourrait.
Exemple : cas des chevaux de guerre, des chiens policiers, des pigeons voyageurs qui apportent leurs qualités particulières permettent à l'homme de sauver ses congénères.
- La fidélité que voue un animal à son maître n'est elle pas aussi honorable que celle d'un homme vis-à-vis de sa patrie ?
Un exemple pour un début possible....
Monsieur le Président, messieurs les jurés,
Vous avez devant vous un soldat dont le courage a été reconnu par le nation (mettre un exemple pris dans le roman), il a risqué sa vie à chaque instant de son combat pour l'honneur de sa patrie, il est allé jusqu'au front d'orient, il a connu le froid, la faim, la boue et les tranchées, l'avalanche du feu ennemi... on pourrait aussi lui reprocher de n'être pas tombé au champ d'honneur comme des milliers d'autres... mais j'entends déjà des cris de désapprobation monter de cette noble assemblée, c'est certain.
Que reproche t-on à mon client ? son comportement jugé offensant lors de la cérémonie du 14 juillet de 1919... Qu'à t-il fait de si scandaleux ? Oui il a décoré son chien, et alors... qui sommes nous pour trouver cet acte comme étant une offense à la nation ?
Des chiens ont sauvé des hommes à de multiples occasions, ils sont courageux et fidèles, ils font des km pour retrouver leurs maîtres, les pigeons voyageurs ont porté des messages cruciaux pendant la guerre, des chevaux ont transporté jusqu'à l'épuisement nos officiers sur tant de fronts et, les hommes ont combattu comme des bêtes Messieurs les jurés... tout le monde s'accorde à le dire, à l'écrire dans les journaux, n'est-il pas ?
Les journaux qualifient nos soldats estropiés de "gueules cassées" ? Or la gueule est bien un terme réservé aux animaux... Monsieur le Président, Messieurs les jurés on ne va tout de même pas condamner tous les journaliste, les écrivains de la nation qui appellent ces soldats des "gueules cassées" !
Monsieur le Président, Messieurs les jurés, ne faisons pas de ce geste somme toute banal, une sorte d'égarement dû à l'émotion, une affaire d'état... mon client est un brave homme, un soldat qui a montré son courage et sa détermination pendant la guerre, bien sûr il est impulsif, son sergent pourra vous le confirmer, mais ne nous y trompons pas cet homme est un valeureux soldat qu'il serait amoral d'incarcérer dans une prison froide, coupé de sa famille et de son chien.... vous l'entendez qui hurle ? Il veut retrouver son maître... Ne les condamnez pas encore à une séparation forcée...
