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Raconter la victoire de Philippe august (bataille de bouvines)svp aidée moiiii

Sagot :

Bonamy
Philippe Auguste en 1202, a confisqué les fiefs très étendus que Jean sans Terre, le roi d'Angleterre, possédait en France car il a refusé de donner la justice à un vassal de Philippe Auguste. Jean sans Terre prépare sa revanche. Il peut compter sur l'appui de son neveu Otton IV de Brunswick qui, en 1208, est élu empereur du Saint-Empire romain germanique. Depuis, Philippe Auguste soutient le concurrent Frédéric de Stauffen, qui alors enfant avait été écarté de l'élection. Jean sans Terre bénéficie aussi de la haine que Ferrand de Portugal, comte de Flandre, porte au roi de France, son suzerain qui l'a dépossédé de plusieurs forteresses. Celui-ci, en 1213, attaque la Flandre. Si la flotte française et en grande partie détruite à Damme près de Bruges, l'armée française détruit les fortifications de Lille, de [Cassel] et impose très fortement les riches villes flamandes de Bruges, Gand et Ypres.

En 1214, Jean sans Terre parvient à coaliser tous les ennemis de Philippe Auguste: Otton de Brunswick et son vassal le duc de Brabant, et de très grands seigneurs français, Ferrand de Flandre, Renaud comte de Boulogne. Il était prévu que le roi d'Angleterre attaquerait Philippe Auguste dans le sud-ouest à partir de La Rochelle, tandis que les autres coalisés attaqueraient dans le nord (à une distance assez proche de Paris).

Jean sans Terre débarqué à la Rochelle, s'empare d'Angers et assiège la forteresse de La-Roche-aux-Moines (au sud-ouest d'Angers). Mais le 2 juillet 1214, une armée française commandée par Louis, fils de Philippe Auguste, met en fuite les Anglais.

Otton IV parti d'Aix-la-Chapelle, passe par Nivelles au sud de Bruxelles, puis marche vers le sud-ouest en direction de Valenciennes. Le plan de Philippe Auguste est de couper les liaisons de l'Empereur avec la Flandre et l'Allemagne. Parti de Douai, il suit un chemin parallèle plus au nord et atteint Tournai le 26 juillet. Prévenu, l'empereur déplace son armée vers le nord et se trouve alors à quelques lieues des Français. Jugeant le rapport de force défavorable, Philippe Auguste décide de se replier vers l'ouest en direction de Lille. Alors que l'armée française s'engage sur le pont de Bouvines, qui permet de franchir la Marcque, les coalisés lancent leur attaque.

Le nombre des combattants en présence est discuté. Les historiens français ont longtemps prétendu que les coalisés étaient trois fois supérieurs aux Français (près de 15 000 hommes). Il semblerait que le rapport de force était plus équilibré et les effectifs moindres. Les deux armées se font face sur environ 3 kilomètres de long.

L'armée française, faisant face au nord, était répartie en trois groupes (les batailles). Le plus à l'ouest, près du pont, l'aile gauche commandée par le comte de Ponthieu et le comte de Dreux; elle rassemblait des chevaliers, mais surtout des fantassins dont les milices envoyées par les communes (Paris, Arras et des communes de l'Abbevillois). Au centre la bataille du roi, avec ses meilleurs chevaliers; à droite la bataille commandée par le duc de Bourgogne avec les chevaliers champenois et bourguignons.

L'armée coalisée face au sud était aussi divisée en trois groupes. À l'ouest, l'aile droite avec les fantassins du Brabant, les chevaliers flamands et anglais, le tout commandé par Renaud de Dammartin, comte de Boulogne. Au centre, la bataille de l'empereur avec les Saxons, les chevaliers amenés par le duc de Lorraine et le duc de Brabant, les fantassins du Brabant et allemands; à gauche, les chevaliers flamands et les milices envoyés par les villes de Flandre commandés par le comte Ferrand de Portugal.

La bataille a lieu un dimanche, ce qui est interdit par l'Église catholique. Avant la fin de l'après-midi, la bataille est terminée.



Le roi Philippe II reçoit la reddition de ses adversaires

Les combats s'engagent sur la droite française contre les Flamands de Ferrand de Portugal. Les chevaliers français font plusieurs allers-et-retours dans les rangs des Flamands qu'ils disloquent. Ils s'emparent du comte Ferrand.

Au centre les combats sont très difficiles. Les Allemands tentent de tuer le roi Philippe qui tombe à terre et est sauvé par quelques chevaliers qui le protègent. L'empereur Otton est lui-même en position difficile, attaqué personnellement par le chevalier Guillaume des Barres, il ne doit le salut qu'à la fuite du champ de bataille; le duc de Brabant l'avait précédé dans cette solution. La fuite des chefs précipite celle des soldats.

C'est à gauche, auprès du pont de Bouvines, que les combats durent le plus longtemps. Les fantassins français arrivent à résister aux assauts des chevaliers de Renaud de Dammartin. Celui-ci a mis au point une tactique de combat. Après avoir chargé et bien combattu ses chevaliers retournent près de leurs soldats à pieds qui forment un « hérisson » infranchissable aux poursuivants en tenant devant eux leurs lances, leurs faux... Le chef anglais Guillaume-longue-épée, comte de Salisbury est fait prisonnier.