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Ilabz
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Voici ma question :


Pourquoi ne peut-on pas transformer une subordonnée conjonctive en subordonnée relative ?

Par exemple, pourquoi :
"Les chasseurs vendent le gibier qu'ils ont chassé" (PSR)
peut devenir :
"Les chasseurs m'ont dit qu'ils ont chassé" (PSC)
mais :
"On voit bien que la chasse a été bonne" (PSC)
ne peut pas être transformée en subordonnée relative ?


Je remercie celui ou celle qui me répondra le plus rapidement.


Sagot :

LES SUBORDONNÉES

I - Relative

Elle est introduite par un pronom relatif : qui, que, quoi, dont, où, lequel (laquelle...). Le pronom relatif n'est pas un mot invariable, contrairement aux apparences : il a des formes liées aux fonctions qu'il assume, comme dans une déclinaison ; qui est une forme sujet, que une forme régime direct (COD ou attribut), quoi une forme régime indirect (COI), dont également (= de + complément), où est circonstanciel (lieu ou temps) ; le dernier de la liste est variable en genre et nombre, et peut se contracter avec les prépositions à et de (duquel / auxquelles...). Selon sa situation, ce pronom est secondairement variable en sens (à qui / pour qui / avec qui... = humain ; à quoi, sur quoi... = chose). Elle se rattache à un antécédent : un groupe nominal (ou équivalent) qui se trouve juste devant le pronom relatif ; ce dernier remplace l'antécédent (c'est un remplaçant anaphorique total). La subordonnée assume par rapport à l'antécédent une fonction adjectivale : épithète (sans virgule), apposée (détachée) ; ou encore attribut du COD : amenée par un verbe, non supprimable, ex : J'ai la rate [qui se dilate]. Le pronom, lui, a une fonction dans la subordonnée, à ne pas confondre avec celle de l'antécédent qui se situe dans la principale. La tradition analyse la relative comme " complément de l'antécédent ", ce qui est discutable. Les relatives épithètes sont dites " déterminatives " (nécessaires à la reconnaissance de l'antécédent, elles permettent une sélection) ; les appositives sont " explicatives " (non nécessaires, non sélectives, à valeur souvent causale, consécutive, oppositive, ou hypothétique, ce qui se manifeste par transformation en conjonctive). Elle se transforme en phrase par remplacement du pronom par l'antécédent.
Ex : J'ai étudié le projet [dont vous m'avez parlé] > Vous m'avez parlé de ce projet.
Il y a des cas de relatives dites " substantives ", sans antécédent, comme si l'antécédent était inclus dans le pronom, particulièrement dans les proverbes : [Qui aime bien] châtie bien / J'aime [qui m'aime]. Ces relatives assument alors des fonctions nominales (sujet, COD...).

II - Conjonctive pure (complétive)

Elle est introduite par la conjonction de subordination que, pur subordonnant, mot invariable qui ne remplace rien, n'a ni sens ni fonction. Elle assume une fonction nominale. Elle est le plus souvent COD du verbe de la principale. Il y a des cas de conjonctives COI (se plaindre de ce que... / veiller à ce que...) ; des cas de conjonctives sujet, surtout sujet réel d'un verbe impersonnel (Il semble que... / Il est possible que...) ; quelques cas de conjonctives complément du nom ou de l'adjectif (à l'idée qu'il puisse réussir / la crainte que cela ne réussisse pas / content que cela ait réussi). Elle se transforme en phrase par simple suppression de la conjonction. On pourra noter la disparition d'une contrainte modale, c'est-à-dire d'un subjonctif entraîné par exemple par le sens du verbe de la principale : Cela a réussi.

III - Conjonctive circonstancielle (dite adverbiale)

Elle est introduite par une conjonction à valeur circonstancielle : quand, lorsque, après que, parce que, si bien que, si, quoique, comme... La plupart sont des locutions avec que. Ce sont des mots ou locutions invariables qui établissent un lien sémantique. Elle est complément circonstanciel : temps, cause, conséquence, hypothèse, concession, comparaison. Elle est souvent (mais pas toujours) détachée par une virgule, ou détachable, et déplaçable. Les subordonnées de conséquence posent des problèmes, car elles ne sont pas déplaçables ; une subordonnée de cause ou de temps introduite par comme non plus. Le complément dit circonstanciel de comparaison est problématique, voire discutable (est-ce vraiment un circonstant ?). Même transformation en phrase que la précédente. Un subjonctif lié à la conjonction disparaît (> indicatif).

IV - Interrogative totale


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