1 | La gravure représente une vue découpée d'un immeuble haussmannien de
quatre étages. On remarque que seuls les étages sont destinés à être
habités, tandis que le rez-de-chaussé sert de loge à la concierge et de
lieu de vie commun aux domestiques.
Les premiers étages offrent des
logements spacieux et grands par rapport aux derniers où les
appartements se font plus petits et plus nombreux.
2 | La
diversité sociale est quasi-inexistante à chaque étage, que l'on
pourrait facilement comparer à un palier de la pyramide sociale, chaque
étage présente une population d'origine sociale homogène. Sept familles
sont représentées, les plus pauvres d'entre elles sont logées dans les
derniers étages, alors que les plus riches sont logées au premier et au
second étages.
3 | Les conditions de vies et la façon dont les
logements sont attribués sont très différentes et révélatrices des
inégalités sociales à l'époque. Les pauvres vivent dans l'insalubrité et
nombreux dans de petits appartements difficiles d'accès, tandis que les
personnes aisées profitaient de logements spacieux, luxueux et situé
aux premiers étages donc faciles d'accès.
4 | Pour montrer que la
pauvreté s'installe au fur et à mesure que l'on monte les escaliers,
l'artiste joue avec le détail, on remarquera que les appartements de
personnes aisées sont richement fournies de meubles, de draperies, ...
Tandis que plus on monte, plus les appartements sont petits, vides,
crasseux et plus peuplés. L'escalier en colimaçon, qui monte et qui fait
face aux appartements accentue cet effet.
5 | Cette gravure nous
montre que la population parisienne en l'an 1845 est toujours divisée
en une société ségrégationniste et où l'origine sociale prédispose
l'individu à telle condition de vie et opportunités socio-économiques.