Bonjour,
Vous êtes juifs mais ne l’avouez jamais. Vous m’entendez : JAMAIS.
Nos deux têtes acquiescent ensemble.
- à votre meilleur ami vous ne lui dirait pas, vous ne le chuchoterez même pas à voie basse, vous le nierez toujours.
Vous m’entendez bien : toujours. Joseph, viens ici.
Je me lève et m’approche, je ne le vois plus du tout à présent.
- Tu es juif, Joseph ?
- Non. Sa main a claqué sur ma joue, une détonation sèche.
Il ne m’avait jamais touché jusqu’ici.
- Ne mens pas, tu es juif, Joseph ?
- Non.
J’avais crié sans m’en rendre compte, un cri définitif, assuré. Mon père s’est relevé.
- Eh bien voilà, dit-il, je crois que je vous tout dit. La situation est claire a présent.
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Voilà ce que tu m'as répondu quand je t'ai posé la question "pourquoi as-tu choisi ce texte" ?
"parce que ça m'a surpris, je ne m'attendais pas à ce qu'il (le père) le gifle et à ce qu'il (l'enfant) doive garder pour lui qu'il est juif et ne pas le dire" mais je ne sais pas comment l'exprimer :)
Ton sentiment est exprimé brièvement mais maintenant tu dois l'écrire de manière développée, argumentée, justifier ton ressenti, expliquer tout ce qui t'a surpris dans cette scène, trouver une interprétation à ce geste inattendu du père.
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Dans ta tête, commencer par imaginer le contexte historique de ce texte : c'est la guerre, les juifs sont pourchassés, traqués, kidnappés, raflés, mis dans des camps de concentration, gazés, exterminés par les nazis.
Ensuite considérer l'état d'esprit du père de famille qui est inquiet, qui voit ses amis, les voisins emmenés par la police il ne sait pas où, ce père qui doit épingler une étoile jaune sur ses vêtements pour sortir dans la rue, qui n'a plus de droits civiques, il ne peut plus travailler, il vit dans la peur continuelle d'être dénoncé, il se cache.... (si tu n'as pas déjà lu, lis ce livre "le journal d'Anne Frank")
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Le père de Joseph est un adulte de religion juive, responsable de sa famille, il aime ses enfants, il vit dans la hantise de voir débarquer la police qui va les emmener. Donc que fait il ? Le père cherche des solutions, comment faire pour sauver Joseph, son fils tant aimé ?
Après avoir bien réfléchi, il a l'idée de persuader son fils de nier qu'il est de religion juive, dans l'unique but de lui épargner la mort.
Pour convaincre Joseph de l'importance de ce qu'il vient de lui dire son père va jusqu'à lui donner une forte gifle. Ce geste inattendu est sensé donner la force à l'enfant de nier son appartenance s'il était interrogé par la police où des nazis qui voudraient lui faire avouer qu'il est juif.
Cette gifle n'est en rien une manière de punir son enfant mais une manière de lui transmettre sa force, son amour pour lui.
C'est une gifle destinée à marquer la mémoire de l'enfant sur l'importance de ce qu'il lui demande de faire, il exige son attention, le père met toute sa détermination dans ce geste fort et inhabituel.
Pour le père c'est un moment difficile, il décide de se séparer de son enfant dans le but de le sauver de la mort, il se doit d'être persuasif...
Les nazis sont violents, ils torturent, ils sont impressionnants, ils font peur, la gifle est une manière que le père a de dire à son enfant "n'aie pas peur, sois fort, même sous les coups, la violence, tu devras nier que tu es juif" une façon que le père a de transmettre sa force à l'enfant parce qu'il veut absolument que son enfant survive.
