La principale raison de la Chine à avoir accueilli l'Exposition
Universelle à Shanghai, est la recherche d'une affirmation de son
hégémonie dans la scène mondiale.
La Chine est une très grande
puissance économique et politique, ce que les géopoliticiens appellent
le "Hard Power", mais a un grand retard dans le domaine culturel, ou
"Soft Power", le seul aspect qui lui échappe face aux États-Unis, un pays très bien logé dans ce critère.
L'accueil
de l'Exposition Universelle de 2010 est donc un projet de grand
envergure, qui a permis à la Chine de pouvoir s'illustrer dans un
rayonnement culturel.
Mais cet événement est vite entré dans une
discorde politique pas comme les autres, liée à la question du Tibet,
cette "province" controversée par son annexion violente, et dont le
chef-d'état traditionnel, c'est-à-dire le dalaï-lama, ne cesse de clamer
son occupation.
Deux camps se sont alors formés, ceux qui contestent
le pouvoir de Pékin sur la région et qui appellent au boycott de
l'exposition, et ceux qui ne réagissent pas et assument donc la
légitimité de la Chine sur ce territoire.
Les revendications des
Ouïghours, peuple turcophone natif et majoritaire de la province
occidentale de Xinjiang, a également été abordée durant cette période.
L'Exposition
Universelle de Shanghai a donc une connotation politique, permettant à
la Chine de se montrer en tant que superpuissance qui fait craindre, et
notamment lorsqu'il s'agit de question territoriale.
