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Bonjour, je doit faire un petit texte (20 lignes) sur la vérité le jugement et les principes.
Merci !!


Sagot :

Personne ne veut se tromper. Cependant, il arrive à chacun d’entre nous de donner notre accord par la pensée (« donner son consentement ») à des idées qui ne sont pas encore très claires à notre esprit. C’est à ce stade que notre volonté intervient pour produire un jugement (affirmer quelque chose à propre de quelque chose), alors susceptible d’être vrai ou faux. À titre d’exemple, nous pouvons citer un certain nombre d’opinions fausses, à commencer par le racisme. En soutenant que certaines races sont supérieures à d’autres, je juge que les races existent. Mais, en fait, je ne sais pas vraiment de quoi je parle quand j’évoque la race. Ce n’est pas une idée très claire dans mon esprit. Couleur de peau, identité génétique, culture commune, etc. ? Or, si j’avais pris le temps d’examiner tous ces critères en m’appuyant sur différentes disciplines, j’aurais réalisé qu’aucun ne suffisait à caractériser une race et que cette idée n’a en réalité aucune consistance.
Nous nous trompons donc parce que nous précipitons. Nous voulons tellement nous dire que nous savons que nous allons trop vite. Si l’on reprend l’exemple du racisme, il y a souvent, au départ, un sentiment de peur ou/et de haine à l’égard de celui qui est différent dont nous cherchons à justifier l’existence en produisant un jugement sur lui.
Du coup, nous ne respectons pas la méthode élémentaire pour être le plus objectif possible dans nos jugements (« l'ordre qu'il faut tenir pour (…) rechercher (la vérité) »). Dans le cas de l’opinion raciste, j’aurais dû me demander, avant de classer les gens, si l’idée même de classement selon la race avait un sens. Ce qui m’aurait amené à prendre les choses dans l’ordre et à m’intéresser d’abord à l’idée même de race.
Paradoxalement, c’est le désir de connaître qui est à l’origine de l’erreur. Descartes rappelle ici ce qu’Aristote signalait déjà : l’homme est animé par le désir de connaissance. Or le désir est une force motrice qu’on maîtrise mal et qui nous rend excessifs. La précipitation est l’une des manifestations de cette tendance à l’excès.
Conclusion.
Descartes résout le problème classique de l’origine de l’erreur. La connaissance de la vérité et l’erreur ont la même origine : le désir de connaître. Ce n’est donc pas la raison en elle-même qu’il faut corriger pour progresser dans la découverte de la vérité, mais notre désir de connaissance qui doit être maîtrisé et encadré. C’est tout le rôle de la méthode qui a pour but d’éviter de penser ce que l’on a envie de penser ou de soutenir une opinion uniquement parce qu’on se sent dans l’obligation d’en avoir une comme c’est trop souvent le cas.