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Sagot :
Bonsoir,
Kant, dans sa Fondation de la métaphysique des mœurs, affirme qu'atteindre le bonheur n'est pas le but de la raison : elle ne mène pas au bonheur mais à la vertu, à la morale. La croyance répandue qu'elle a pour principal but le bonheur de l'homme est donc la raison pour laquelle certains intellectuels se tournent vers la misologie, par envie des gens simples qui se laissent conduire par leur instinct et qui paraissent accéder à un bonheur inaccessible à la raison. Même les hommes qui cultivent la raison et la réflexion ne sont donc pas à l'abri de la misologie dès lors qu'ils oublient que raisonner n'est pas rechercher le bonheur !
Il est ainsi intéressant de redéfinir le rôle de la raison, mais surtout de distinguer raison pratique de raison calculatrice. En effet,cette dernière peut être l'objet d'une haine, car elle n'influence pas le bonheur. Or c'est celle qui semble fonder la raison, d'où l'existence d'une haine de la raison. En réalité,Kant affirme la place première de la raison pratique, c'est à dire de la philosophie prescriptive et non descriptive. Cette raison pratique, elle, ne peut décevoir l'homme car elle lui procure un contentement de lui même. La haine de la raison provient donc d'une mauvaise définition de cette raison, d'une méconnaissance de la primauté de la raison pratique.
La misologie peut donc être abordée de deux manières différentes : elle peut venir d'une déception de la raison, due à une incompétence humaine qui aveugle et empêche de reconnaître que ce n'est pas la raison qui est la source de l'erreur. On peut aussi l'envisager de manière réfléchie, comme réfutation de la raison qui ne comble pas la volonté de l'homme d'accéder au bonheur. Mais ces deux approches ont un point commun : leur déception de la raison vient de ce que leurs attentes de la raison sont dès le départ mal ciblées. En effet, la raison n'a pas pour objectif le bonheur. Le rejet en bloc de toute raison n'est donc pas rationnel, à moins de rejeter alors également un certain "propre de l'homme".
Mais cela est envisageable : Nietzsche par exemple ne pose aucune limite entre l'homme et l'animal, juste une différence de degrés.
Kant, dans sa Fondation de la métaphysique des mœurs, affirme qu'atteindre le bonheur n'est pas le but de la raison : elle ne mène pas au bonheur mais à la vertu, à la morale. La croyance répandue qu'elle a pour principal but le bonheur de l'homme est donc la raison pour laquelle certains intellectuels se tournent vers la misologie, par envie des gens simples qui se laissent conduire par leur instinct et qui paraissent accéder à un bonheur inaccessible à la raison. Même les hommes qui cultivent la raison et la réflexion ne sont donc pas à l'abri de la misologie dès lors qu'ils oublient que raisonner n'est pas rechercher le bonheur !
Il est ainsi intéressant de redéfinir le rôle de la raison, mais surtout de distinguer raison pratique de raison calculatrice. En effet,cette dernière peut être l'objet d'une haine, car elle n'influence pas le bonheur. Or c'est celle qui semble fonder la raison, d'où l'existence d'une haine de la raison. En réalité,Kant affirme la place première de la raison pratique, c'est à dire de la philosophie prescriptive et non descriptive. Cette raison pratique, elle, ne peut décevoir l'homme car elle lui procure un contentement de lui même. La haine de la raison provient donc d'une mauvaise définition de cette raison, d'une méconnaissance de la primauté de la raison pratique.
La misologie peut donc être abordée de deux manières différentes : elle peut venir d'une déception de la raison, due à une incompétence humaine qui aveugle et empêche de reconnaître que ce n'est pas la raison qui est la source de l'erreur. On peut aussi l'envisager de manière réfléchie, comme réfutation de la raison qui ne comble pas la volonté de l'homme d'accéder au bonheur. Mais ces deux approches ont un point commun : leur déception de la raison vient de ce que leurs attentes de la raison sont dès le départ mal ciblées. En effet, la raison n'a pas pour objectif le bonheur. Le rejet en bloc de toute raison n'est donc pas rationnel, à moins de rejeter alors également un certain "propre de l'homme".
Mais cela est envisageable : Nietzsche par exemple ne pose aucune limite entre l'homme et l'animal, juste une différence de degrés.
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