Bonsoir,
Les régions de peuplement fort en France sont dispersées sur tout le territoire mais elles se regroupent soit sous forme de tâches, soit sous forme de lignes, laissant entre elles des zones de peuplement beaucoup plus faibles. Ces zones de fort peuplement correspondent en fait aux régions urbanisées du pays (puisque par définition, une ville est une zone dans laquelle se concentre un nombre important de personnes).
Le principal foyer de peuplement français demeure l’agglomération parisienne (c’est-à-dire la région administrative Ile-de-France et sa périphérie proche). Près de deux habitants sur 10 de la France y vivent (sur seulement 2% du territoire) ce qui se traduit par un paysage urbain continu, les villes succédant aux villes. Les densités atteintes dans Paris et la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine Sain-Denis, Val-de-Marne, Val-d’Oise) sont supérieures à 8000 km² ! Elles décroissent ensuite progressivement au fur et à mesure qu’on s’éloigne de Paris. Ce modèle de décroissance se retrouve avec des valeurs de densité moindres pour toutes les villes importantes du pays.
Les autres foyers de fort peuplement prennent un aspect plus linéaire (chapelet de villes étendu le long du cours d’un fleuve ou d’une rivière, le long d’un littoral). Ils sont à mettre en rapport avec des fonctions anciennes de ces espaces (relations commerciales, activités agricoles, présence d’eau). Les villes qui s’y sont développées sont de taille et d’importance variables, certaines ayant tiré d’une position privilégiée (confluence entre rivières, gué sur une rivière, position dominante contrôlant la vallée) une importance généralement ancienne (ex : Lyon à la confluence du Rhône et de la Saône ; Bordeaux ou Nantes dernier point de traversée du fleuve avant l’estuaire ; Toulouse (vers l’Aude) ou Orléans (vers la Seine) point où le cours d’un fleuve est le plus proche d’une autre voie fluviale…). La permanence de ces foyers de population est cependant à mettre en relation avec le développement d’activités ayant offert du travail aux populations.
La répartition du peuplement présentée précédemment était déjà globalement valable il y a cinquante ans. Cela ne signifie pas pour autant que la situation du peuplement est immuable en France. Bien au contraire, des évolutions (positives en certains endroits, négatives ailleurs) sont en cours mais leur perception à travers les cartes de densités est plus lente à mesurer que lorsqu’on traverse la France en ouvrant les yeux sur les paysages rencontrés (effet de classes : si la densité passe de 21 à 45 hab/km² dans une région, cela ne se voit pas si la légende donne la même couleur pour une classe de valeurs allant de 20 à 50 hab/km²).
