Chapitre 1
Les familles de Vinca et de Philippe passent chaque été en Bretagne. La jeune fille de quinze ans et demi se rend à la pêche. Son ami d'enfance, Philippe, d'un an son aîné, l'observe et se pose des questions : sur sa compagne, sur le temps qui passe, sur leurs sentiments réciproques. S'il veut bien l'aider à pêcher, c'est davantage pour pouvoir se rapprocher d'elle physiquement que pour le résultat de la pêche. La citation de Colette de l'incipit, « Toute leur enfance les a unis, l'adolescence les sépare » ne saurait être plus vraie.
Chapitre 2
Pendant leur bain quotidien, Vinca apprend à Phil qu'un monsieur venu de Paris vient déjeuner et qu'il faut « qu'on s'habille ». Philippe désapprouve et pense qu'elle a l'air « d'une mulâtresse qui va communier ». L'homme est fortement impressionné par les prouesses de la jeune fille et Philippe ne cache pas sa jalousie. Une nouvelle Vinca, coquette et voluptueuse, naît sous ses yeux. Il s'enfuit mais Vinca le rejoint. Il ne peut que lui répondre : « tu ne comprends pas, tu ne comprendras jamais rien ! »
Chapitre 3
Vinca et Phil discutent de l'avenir : nous voyons bien que leurs rôles d'adolescents se terminent et qu'ils rentrent petit à petit dans des rôles d'adultes (répartition des responsabilités homme/femme, être reçu au baccalauréat, apprendre la patience). « Tu parles comme ma mère ! » lui crie-t-il ; elle lui répond : « et toi comme un enfant ! » Il lâche enfin, dans un élan de désespoir, qu'il voudrait être déjà considéré comme un adulte à part entière : « tant d'années encore, Vinca, pendant lesquelles je ne serai qu'à peu près homme, à peu près libre, à peu près amoureux ! » Vinca, elle, en tant que femme, est prédestinée à une carrière de femme au foyer. En attendant qu'elle se marie, elle secondera sa mère dans les tâches domestiques, l'éducation de sa petite sœur Lisette et la tenue des comptes de la maison.
