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Sagot :
Introduction / Problématisation
Une œuvre d’art est la création d’un artiste donc d’un sujet qui pense, qui ressent et conçoit en fonction de son histoire personnelle, de son état d’esprit, de sa culture et de son époque. L’œuvre est donc le résultat d’un travail qui suppose qu’il y ait eu des intentions et des attentes de la part de son créateur. C’est pour ces raisons que l’on parle d’un sens de l’œuvre, le mot sens évoquant l’idée que l’œuvre signifie quelque chose, qu’elle renvoie à autre chose qu’elle-même – une idée, un sentiment, une émotion, etc. – conformément à la définition du signe en général.
[Première partie] L’artiste ne crée pas par hasard : le processus de création suppose la poursuite d’un but plus ou moins explicite pour le spectateur.
[Deuxième partie] Mais, d’un autre côté, l’œuvre d’art ne délivre pas un sens à la manière des messages que l’on échange en communiquant par le langage. Elle n’a pas prioritairement une fonction de communication car cela supposerait qu’il faudrait comprendre une œuvre pour la recevoir et l’apprécier. Or, ce n’est pas le cas. On ne dit pas qu’il faut comprendre une musique pour l’apprécier.
[Troisième partie] De plus, l’œuvre d’art étant sujette à interprétation, elle possède plusieurs significations. Celles-ci se renouvellent en fonction de la réception dont elle est l’objet. Or, cette réception dépend des personnes et des époques.
Partie I.
L’œuvre d’art a un sens.
Une œuvre d’art s’inscrit dans le contexte d’une époque et d’une culture dont elle témoigne à sa manière. Elle manifeste l’esprit d’une époque historique et connaître celle-ci permet d’en comprendre l’origine et les intentions de son auteur. Par exemple, en littérature, la lecture de l’œuvre monumentale de Balzac La comédie humaine nécessite d’avoir connaissance du contexte historique et des ambitions de l’auteur puisque son projet a pour finalité de décrire à la fois des traits propres à la condition humaine en général et une période de l’histoire particulière.
Par ailleurs, l’auteur peut aussi assumer explicitement le sens qu’il a voulu transmettre par l’intermédiaire de son œuvre. Dans ce cas, la connaissance de ce sens peut favoriser la relation d’appréciation que l’on en a. On pensera ici aux différentes formes d’art dit engagé. Comme le dit Hegel dans son Esthétique, l’œuvre d’art extériorise l’esprit et inscrit sa présence dans le monde des objets. L’œuvre d’art fait donc signe en sa direction et, de ce point de vue-là, a toujours un sens.
Partie II.
L’œuvre d’art ne délivre pas de message.
Mais ne nous trompons pas. Par-là, Hegel n’assimile pas l’art à un langage. L’œuvre d’art ne communique pas des pensées directement comme la langue le fait par l’intermédiaire des mots. Cela supposerait une intention de signification parfaitement claire et explicite dans la tête de l’artiste et, pour le spectateur, une faculté de décoder l’œuvre, donc la possession et la maîtrise d’un code. Or, ce n’est pas le cas. Un compositeur qui se lance dans la création d’un morceau de musique n’utilise pas les notes comme des mots. Il a peut-être des envies de signifier ou d’exprimer des choses mais cela ne veut pas dire qu’il sait par avance exactement où il va ni ce qu’il va faire. Idem pour un poète. Du côté de la réception de l’œuvre, il n’est pas nécessaire, si l’on prend un exemple pictural, de connaître l’Evangile, pour être ému par un tableau représentant une Vierge à l’enfant. Inversement, comprendre l’événement représenté par le tableau n’assure pas du tout de l’apprécier : une bonne connaissance de l’Antiquité ne garantit pas un attrait pour l’art dit pompier. On peut donc affirmer que la notion de sens est relativement indépendante de l’œuvre d’art entendu comme expérience esthétique selon le double point de vue du créateur et du spectateur.
Partie III.
L’œuvre d’art est source de significations.
Plutôt que parler d’un sens, il faudrait davantage évoquer les multiples significations dont sont porteuses les œuvres d’art et qui leur donnent tout leur intérêt. A chaque écoute d’un morceau de musique, à chaque relecture d’un poème, des images nouvelles peuvent surgir, des émotions ou des sentiments inédits nous assaillirent. L’œuvre est une source de significations et celles-ci sont relativement indépendantes de son auteur. Une œuvre d’art importante est une œuvre riche. Elle l’est d’autant plus qu’elle n’a pas un sens figé, fixé une fois pour toutes.
Conclusion.
Ainsi, l’œuvre n’a pas toujours un sens si l’on entend par là un message transmis par son intermédiaire. En revanche, elle est signifiante à plusieurs titres : elle fait écho à un contexte culturel de création, à la personnalité et aux ambitions d’un artiste et elle provoque des états et des réactions chez ceux qui la fréquentent. Mais ces différentes significations possibles ne sont pas corrélées les unes aux autres.
Une œuvre d’art est la création d’un artiste donc d’un sujet qui pense, qui ressent et conçoit en fonction de son histoire personnelle, de son état d’esprit, de sa culture et de son époque. L’œuvre est donc le résultat d’un travail qui suppose qu’il y ait eu des intentions et des attentes de la part de son créateur. C’est pour ces raisons que l’on parle d’un sens de l’œuvre, le mot sens évoquant l’idée que l’œuvre signifie quelque chose, qu’elle renvoie à autre chose qu’elle-même – une idée, un sentiment, une émotion, etc. – conformément à la définition du signe en général.
[Première partie] L’artiste ne crée pas par hasard : le processus de création suppose la poursuite d’un but plus ou moins explicite pour le spectateur.
[Deuxième partie] Mais, d’un autre côté, l’œuvre d’art ne délivre pas un sens à la manière des messages que l’on échange en communiquant par le langage. Elle n’a pas prioritairement une fonction de communication car cela supposerait qu’il faudrait comprendre une œuvre pour la recevoir et l’apprécier. Or, ce n’est pas le cas. On ne dit pas qu’il faut comprendre une musique pour l’apprécier.
[Troisième partie] De plus, l’œuvre d’art étant sujette à interprétation, elle possède plusieurs significations. Celles-ci se renouvellent en fonction de la réception dont elle est l’objet. Or, cette réception dépend des personnes et des époques.
Partie I.
L’œuvre d’art a un sens.
Une œuvre d’art s’inscrit dans le contexte d’une époque et d’une culture dont elle témoigne à sa manière. Elle manifeste l’esprit d’une époque historique et connaître celle-ci permet d’en comprendre l’origine et les intentions de son auteur. Par exemple, en littérature, la lecture de l’œuvre monumentale de Balzac La comédie humaine nécessite d’avoir connaissance du contexte historique et des ambitions de l’auteur puisque son projet a pour finalité de décrire à la fois des traits propres à la condition humaine en général et une période de l’histoire particulière.
Par ailleurs, l’auteur peut aussi assumer explicitement le sens qu’il a voulu transmettre par l’intermédiaire de son œuvre. Dans ce cas, la connaissance de ce sens peut favoriser la relation d’appréciation que l’on en a. On pensera ici aux différentes formes d’art dit engagé. Comme le dit Hegel dans son Esthétique, l’œuvre d’art extériorise l’esprit et inscrit sa présence dans le monde des objets. L’œuvre d’art fait donc signe en sa direction et, de ce point de vue-là, a toujours un sens.
Partie II.
L’œuvre d’art ne délivre pas de message.
Mais ne nous trompons pas. Par-là, Hegel n’assimile pas l’art à un langage. L’œuvre d’art ne communique pas des pensées directement comme la langue le fait par l’intermédiaire des mots. Cela supposerait une intention de signification parfaitement claire et explicite dans la tête de l’artiste et, pour le spectateur, une faculté de décoder l’œuvre, donc la possession et la maîtrise d’un code. Or, ce n’est pas le cas. Un compositeur qui se lance dans la création d’un morceau de musique n’utilise pas les notes comme des mots. Il a peut-être des envies de signifier ou d’exprimer des choses mais cela ne veut pas dire qu’il sait par avance exactement où il va ni ce qu’il va faire. Idem pour un poète. Du côté de la réception de l’œuvre, il n’est pas nécessaire, si l’on prend un exemple pictural, de connaître l’Evangile, pour être ému par un tableau représentant une Vierge à l’enfant. Inversement, comprendre l’événement représenté par le tableau n’assure pas du tout de l’apprécier : une bonne connaissance de l’Antiquité ne garantit pas un attrait pour l’art dit pompier. On peut donc affirmer que la notion de sens est relativement indépendante de l’œuvre d’art entendu comme expérience esthétique selon le double point de vue du créateur et du spectateur.
Partie III.
L’œuvre d’art est source de significations.
Plutôt que parler d’un sens, il faudrait davantage évoquer les multiples significations dont sont porteuses les œuvres d’art et qui leur donnent tout leur intérêt. A chaque écoute d’un morceau de musique, à chaque relecture d’un poème, des images nouvelles peuvent surgir, des émotions ou des sentiments inédits nous assaillirent. L’œuvre est une source de significations et celles-ci sont relativement indépendantes de son auteur. Une œuvre d’art importante est une œuvre riche. Elle l’est d’autant plus qu’elle n’a pas un sens figé, fixé une fois pour toutes.
Conclusion.
Ainsi, l’œuvre n’a pas toujours un sens si l’on entend par là un message transmis par son intermédiaire. En revanche, elle est signifiante à plusieurs titres : elle fait écho à un contexte culturel de création, à la personnalité et aux ambitions d’un artiste et elle provoque des états et des réactions chez ceux qui la fréquentent. Mais ces différentes significations possibles ne sont pas corrélées les unes aux autres.
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