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Sagot :
Paris, 14 avril.
« Je ne pense pas être somnambule, j’affirme au psychologue, le regard évasif.
- Alors que faites-vous ici, assis dans mon fauteuil ?
- Vous raconter un truc étrange qui m’arrive depuis un mois... »
Paris, 14 mars.
Ce matin j’ai découvert que mes devoirs avaient été faits, mais je n’ai pas accordé plus d’importance à ce détail, ça tombait à pique à vrai dire. J’ai remercié bon Dieu, par un baiser un sol, d’avoir accompli ce miracle durant cette nuit car je devais rendre ce travail à la première heure; sans vous cacher que je ne suis absolument pas studieux. J’ai souris, et repris ma vie quotidienne comme si tout était normal. Après tout, c’était la première et la dernière fois que cela allait m’arriver. Mais j’avais tort de penser ainsi car contre toutes attentes, le miracle a commencé à se répéter, le jour suivant, celui d’après, encore et encore.
Paris, 28 mars.
Aujourd’hui ça faisait deux semaines que j’accumule les regards bienveillants de mes professeurs, c’en était jouissant ! Mais évidemment, il n’y avait que ce vieux monsieur Potier pour me soupçonner d’une éventuelle aide ou triche. Et le vieux avait de quoi me soupçonner, voyons, Bertrand qui se met soudainement à rendre ses devoirs et qui plus, sont excellents, il y a de quoi froncer les sourcils.
Et à croire que ses soupçons ont déteints sur moi, j’ai également commencé à remettre en cause la grâce que le tout puissant me faisait. Pourquoi m’accorder cela ? Dans quel but ? Que j’aille tous les dimanches à la messe ?
Il y avait anguille sous roche, le Bon Dieu ne savait-il pas que j’étais athée ? Et que je ne me métamorphoserais pas en un Einstein ou un saint pour lui faire plaisir ? J’étais Bertrand, la brute du lycée tout de même !
Dieu n’avait donc pas de raisons de m’accorder cette grâce.
C’est alors que j’ai commencé à me questionner réellement sur ce fait. Qui viendrait faire mes devoirs dans la nuit ? Certainement pas mes parents, encore moins un grand frère ou une grande sœur car j’étais enfant unique. Une bonne fée ? Non, je n’étais pas honnête-homme, moi... Alors, qui ?
Paris, 10 avril.
J’avais enfin un plan, ce soir avant de me coucher, j’allais laisser tourner ma caméra, celle que j’utilise pour faire mes montages vidéos. J’allais sûrement attraper ce bon samaritain, une bonne fois pour toute, histoire de le remercier.
J’ai ouvert mon agenda à la page des devoirs à faire pour demain, et j’ai fait semblant de les avoir entamés. J’ai feins un bâillement puis je suis allé me coucher, quelque peu sceptique.
Paris, 11 avril.
Ce n’est pas réel. Ça n’a pas de sens, bon sens ! Je suis pétrifié par la vidéo qui ne cesse de tourner en boucle depuis plus de dix minutes. Mon sang est glacé, je transpire abondamment, mon corps ne répond plus...
Paris, 14 avril.
« Un esprit ? Répète le psychologue, incrédule.
Je le fixe intensément puis ravale difficilement ma salive.
- Oui monsieur Harnaud. Un esprit. »
« Je ne pense pas être somnambule, j’affirme au psychologue, le regard évasif.
- Alors que faites-vous ici, assis dans mon fauteuil ?
- Vous raconter un truc étrange qui m’arrive depuis un mois... »
Paris, 14 mars.
Ce matin j’ai découvert que mes devoirs avaient été faits, mais je n’ai pas accordé plus d’importance à ce détail, ça tombait à pique à vrai dire. J’ai remercié bon Dieu, par un baiser un sol, d’avoir accompli ce miracle durant cette nuit car je devais rendre ce travail à la première heure; sans vous cacher que je ne suis absolument pas studieux. J’ai souris, et repris ma vie quotidienne comme si tout était normal. Après tout, c’était la première et la dernière fois que cela allait m’arriver. Mais j’avais tort de penser ainsi car contre toutes attentes, le miracle a commencé à se répéter, le jour suivant, celui d’après, encore et encore.
Paris, 28 mars.
Aujourd’hui ça faisait deux semaines que j’accumule les regards bienveillants de mes professeurs, c’en était jouissant ! Mais évidemment, il n’y avait que ce vieux monsieur Potier pour me soupçonner d’une éventuelle aide ou triche. Et le vieux avait de quoi me soupçonner, voyons, Bertrand qui se met soudainement à rendre ses devoirs et qui plus, sont excellents, il y a de quoi froncer les sourcils.
Et à croire que ses soupçons ont déteints sur moi, j’ai également commencé à remettre en cause la grâce que le tout puissant me faisait. Pourquoi m’accorder cela ? Dans quel but ? Que j’aille tous les dimanches à la messe ?
Il y avait anguille sous roche, le Bon Dieu ne savait-il pas que j’étais athée ? Et que je ne me métamorphoserais pas en un Einstein ou un saint pour lui faire plaisir ? J’étais Bertrand, la brute du lycée tout de même !
Dieu n’avait donc pas de raisons de m’accorder cette grâce.
C’est alors que j’ai commencé à me questionner réellement sur ce fait. Qui viendrait faire mes devoirs dans la nuit ? Certainement pas mes parents, encore moins un grand frère ou une grande sœur car j’étais enfant unique. Une bonne fée ? Non, je n’étais pas honnête-homme, moi... Alors, qui ?
Paris, 10 avril.
J’avais enfin un plan, ce soir avant de me coucher, j’allais laisser tourner ma caméra, celle que j’utilise pour faire mes montages vidéos. J’allais sûrement attraper ce bon samaritain, une bonne fois pour toute, histoire de le remercier.
J’ai ouvert mon agenda à la page des devoirs à faire pour demain, et j’ai fait semblant de les avoir entamés. J’ai feins un bâillement puis je suis allé me coucher, quelque peu sceptique.
Paris, 11 avril.
Ce n’est pas réel. Ça n’a pas de sens, bon sens ! Je suis pétrifié par la vidéo qui ne cesse de tourner en boucle depuis plus de dix minutes. Mon sang est glacé, je transpire abondamment, mon corps ne répond plus...
Paris, 14 avril.
« Un esprit ? Répète le psychologue, incrédule.
Je le fixe intensément puis ravale difficilement ma salive.
- Oui monsieur Harnaud. Un esprit. »
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