Bonjour,
La vie est comme le soleil, elle décrit un arc,
une courbe. Au bout d’un temps, elle se met à fléchir, à décliner. Cette
seconde période, il faut la préparer à l’avance. Nous devons nous dire que la
seconde moitié de notre existence peut, si nous le voulons, être aussi remplie que la première. Un coucher de soleil n’est-il pas au moins aussi beau que le
lever ? Le crépuscule de notre vie est susceptible d’être magique et splendide
si, plutôt dans notre vie, nous nous sommes donnés la peine d’édifier des
projets qui vont nous aider à resplendir, à nous élever. Avoir des
desseins qui nous poussent vers les sommets, qui font la vie agréable et
qui nous permettent de grandir. Je me demande ce qu’il pourrait y avoir de mieux,
pour des grands-parents, que d’accompagner leurs petits-enfants à leurs
activités, de pouvoir les aider à s’épanouir. Quoi de meilleur pour des
personnes d’âge avancé, que d’être en mesure de pratiquer leurs passe-temps
favoris, que ce soit du sport, des réflexions intellectuelles ou autre chose,
avoir des idées, prendre des initiatives. Mais attention, cela ne doit pas être
construit contre mais pour quelqu’un ou quelque chose. Je trouve qu’il n’y a
rien de plus merveilleux que d’être en harmonie, en paix avec soi-même et
d’éclairer, d’aider les autres, notamment les plus jeunes.
Enfin, il ne faut jamais perdre de vue que dans
la vie, rien n’est jamais acquis à tout jamais. Il faut être aux aguets, être
en mesure de se rendre compte que telle soirée, telle matinée ou encore tel
moment a été d’une grande joliesse car en une seconde, tout peut être
tourmenté, tout peut prendre fin. Il est vital de ne pas se laisser couler, se
laisser infecter par la détresse ; en aucun cas car, il y a à tout moment
une chance à saisir. Tant que la vie existe, tout le bonheur du monde est
réalisable. Il faut se battre contre soi-même, refuser que des idées
noires n’envahissent notre esprit. Il est indispensable de s’aider à vivre. Si,
nous venions à manquer de force pour faire face aux échecs, il faut essayer
tout de suite à recommencer à penser, à réfléchir, à trouver une solution, à
vouloir la vie . La meilleure thérapie contre le désespoir est selon moi, de
s’ouvrir au monde, de s’assommer de bruits et d’images, d’actions et de voix.
La vie, c’est partager, il est impératif de ne pas être renfermé sur soi-même.
Vivre, c'est savoir pour quoi l'on vit. Vivre, c'est vouloir
vivre. Vivre, c'est avoir foi dans la vie. L'esprit, la volonté, la pensée
peuvent multiplier les forces de la vie. Pour pouvoir, il faut d'abord vouloir.
C'est la volonté, la pensée, cette puissance invisible qui permet de saisir la
vie à pleines mains. Et c'est pourquoi il faut veiller sur sa pensée : vivre
selon elle, vivre selon l'esprit. Car on ne peut longtemps, sans dommage, vivre
à contre-courant de sa pensée. Si nous le faisons elle se dressera contre nous.
Comme le dard du scorpion, elle peut être l'arme invincible ou bien l’arme
fatale. La connaître, la maîtriser, la respecter, l'utiliser, est la grande
aventure de la vie. Le bonheur est perçu le plus souvent comme
utilitaire, une jouissance ou un roman. On fait facilement le lien entre
l'argent, la famille ou l’amour, car nous avons une vision stéréotypée du
bonheur. D'ailleurs, on peut le voir avec Freud, car le plaisir pour lui,
est animé par l’homme. La réalité nous empêche du désir et les trois
raisons qui nous empêchent de l’être sont le plus souvent le
vieillissement, la caducité ou l’idée de mort, soit la fin d'une vie, et surtout
la nature dans ce qu’elle a de plus terrifiante. On peut dire que le bonheur s’ancre dans le plaisir de la vie,
mais un plaisir bien compris.