1) les hivers(...) les nettoyaient : ici, dans le sens de vider
le poĂȘle ne se dĂ©rouilla pas : ici, sens figurĂ©, se mettre en marche
(le terme) leur cassait les jambes : hyperbole destinée à frapper l'imagination = brisait leur volonté d'avancer
Aucun de ces mots n'est employé au sens propre ; ils sont plutÎt utilisés dans un sens destiné à renforcer l'impression de misÚre et de désarroi.
2) la petite SibĂ©rie de leur cambuse peut ĂȘtre entendue comme le degrĂ© superlatif du froid inhĂ©rent Ă l'hiver. il y a une gradation dans le climat dĂ©crit: d'abord lhiver, puis le froid, puis la petite SibĂ©rie de leur cambuse.
3) les mots "gredins" et "mine lugubre" s'appliquent en principe Ă des ĂȘtres humains, animĂ©s. Ces mots sont associĂ©s Ă des choses (dĂ©cembre, le poĂȘle) dans le but de les personnifier et d'insister sur les Ă©lĂ©ments qu'ils dĂ©terminent comme faisant partie du quotidien.
4) le buffet et le poĂȘle sont entendus ici comme des Ă©lĂ©ments de survie en temps hivernal : par extension, ils signifient la nourriture et le chauffage quotidiens pour ne pas mourir.
5) le jour du terme est comparé au jugement dernier, la fin des fins, la vie impossible, l'écrasement du pauvre monde. Le paiement du loyer engendre un souci récurrent dans certaines classes sociales, souci qui s'apparente à une mise à mort. L'ensemble du texte décrit une condition de vie misérable à laquelle s'ajoute la menace de perdre la seule chose qui reste aux petites gens: leur toit.