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Deux élèves d'un atelier théâtre ont choisi l'une des scènes d'exposition du corpus, pour la jouer devant leurs camarades. Ils débattent de leurs intentions de mise en scène du texte retenu ainsi que des effets qu'ils veulent produire sur le spectateur. Imaginez leur dialogue.
C’est sur la scène d exposition de on ne badine pas avec l’amour merci d’avance


Sagot :

Bonsoir, le dialoque est très long. Bonne soirée !

BASTIEN. - Alors, Clément ? Tu as réfléchi à notre projet ?

 

CLEMENT. - Oui, Bastien. Tu avais raison, les deux premières scènes du Barbier de Séville sont très intéressantes à mettre en scène. D'ailleurs, regarde. J'ai déjà élaboré un croquis du plateau avec un projet de décor. Qu'en penses-tu ?

 

BASTIEN. - A vrai dire... D'après ce dessin, il est un peu difficile de comprendre ce que ça représente...

 

CLEMENT. - Attends. Je vais t'expliquer. Je suis parti de la didascalie initiale de Beaumarchais. Il indique que « Le théâtre représente une rue de Séville, où toutes les croisées sont grillées ». J'ai donc imaginé un espace extérieur. En revanche, l'idée de la rue ne me paraissait pas très pratique car j'imagine des rues étroites en Espagne. Pour ma part, je voudrais autoriser une certaine liberté de mouvement pour nos comédiens. Le texte dit que le Comte arrive, puis Figaro entre en scène. Il est précisé que le Comte alors se cache... Ceci crée des mouvements, des jeux de scèneintéressants à montrer. Par conséquent j'ai pensé plutôt à une place, qui constituera un lieu plus vaste qu'une rue. Au centre, j'imagine la présence d'une fontaine. Elle montrera tout de suite aux spectateurs qu'on se situe dans un pays chaud. Nous pourrons demander par exemple à Sami, qui dessine très bien, de nous faire cette fontaine et de la découper dans un vieux carton. Il faut qu'elle soit grande, au moins un mètre cinquante de haut.

 

BASTIEN. - Très bonne idée. Je suis sûr qu'il acceptera. Il avait déjà fait de beaux décors l'an dernier.

 

CLEMENT. - Au fond de la pièce, face aux spectateurs en haut à gauche, il y aura une fenêtre grillagée. J'ai pensé qu'on pouvait la placer vraiment très haut.

 

BASTIEN. - Pourquoi ?

 

CLEMENT. - Parce que le Comte semble amoureux de cette Rosine et veut la conquérir. Plus la fenêtre est haute, plus l'objet du désir est difficile à atteindre. Cela aura une portée symbolique.

 

BASTIEN. - Ça me plaît ! Et là, qu'est-ce que c'est ?

 

CLEMENT. - Trois faux arbres en plastique pour faire un peu joli et occuper l'espace. Je voudrais les placer à chaque angle, sur le mur du fond, face aux spectateurs. Et en mettre un autre, là, à gauche de la fontaine, côté jardin. J'ai peur sinon que le plateau ait l'air un peu vide. Et je sais que nous avons trois arbres à notre disposition dans la réserve.

 

BASTIEN. - Oui mais on pourrait mettre plutôt des orangers. Ce sont des arbres qui poussent bien en Espagne. Cela aiderait les spectateurs à situer rapidement le lieu de l'action.

 

CLEMENT. - Le problème est que nous n'avons que des arbres ordinaires dans la réserve. Où trouver des orangers ?


 ASTIEN. - Il suffit de prendre des boules de Noël et de les peindre en orange. Nous les accrocherons ensuite aux branches en plastique.

 

CLEMENT. - Entendu ! Là, il y a les portes d'entrée et de sortie. J'ai pensé que le Comte pouvait arriver côté jardin et Figaro du côté opposé, côté cour.

 

BASTIEN. - Où se cachera ensuite le Comte ? La didascalie indique dès la deuxième scène qu'il est caché. Figaro ne doit donc pas le voir. En revanche, il serait bien que le spectateur, lui, ait une vision globale de la situation, qu'il puisse à la fois apercevoir Figaro et le Comte dissimulé.

 

CLEMENT. - J'y ai pensé. L'oranger à côté de la fontaine, là, permettra à la fois de faire comprendre au spectateur que le personnage se cache mais montrera quand même son visage et ses réactions tandis qu'il épie Figaro.

 

BASTIEN. - Parfait ! Et ici, qu'as-tu représenté sur ton croquis ?

 

CLEMENT. - Un banc. Les personnages pourront s'y asseoir.

 

BASTIEN. - Je crois que ça ne va pas... Beaumarchais a précisé que Figaro « met un genou à terre, et écrit en chantant ». S'il y a un banc sur la place, le personnage n'a plus de raison de mettre un genou à terre.

 

CLEMENT. - Nous ne sommes pas obligés de respecter à la lettre les didascalies...

 



BASTIEN. - Oui, mais elle est intéressante à conserver car elle montre que Figaro est un artiste qui se moque du qu'en-dira-t-on. Il a besoin d'un support pour écrire, il ne se pose pas de questions : il met un genou à terre sans se soucier de salir son pantalon. Si un banc est présent sur scène, cela change tout.

 

CLEMENT. - Ah oui, je n'avais pas pensé à ça. Tu as raison. Voilà, j'efface le banc. Bon. Et toi ? Tu as pu avancer surles costumes ?

 

BASTIEN. - Oui. Comme toi, je me suis servi des didascalies du texte de Beaumarchais mais j'ai aussi eu quelques idées supplémentaires. Il faut dire que le dramaturge nous laisse beaucoup de liberté. Il décrit très peu les personnages. Regarde. Il précise que le Comte est « en grand manteau brun et chapeau rabattu. ». Il indique aussi que ce personnage « tire sa montre ». Quant à Figaro, on sait seulement qu'il a « une guitare sur le dos attachée en bandoulière avec large ruban. ». A propos des accessoires, il doit aussi avoir « un papier et un crayon à la main ».


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