Bonjour,
L'incorporation de force des Alaciens par les Allemands a provoqué l'incompréhension des 2 camps.
Les "Malgré Nous" (les alsaciens) contraints de porter l'uniforme allemands étaient considérés comme des traitres à la Patrie. 13 d'entre eux ont été jugés coupables et condamnés à des peines de 6 à 8 ans de prison ou de travaux forcés, après la guerre, en 1953. Un est condamné à mort.
C'était sans compter sur les maires des villes alsaciennes qui se sont rebellés. Ils manifestent le 15 février 1953. Il crient à l'injustice.
Ils se considèrent victimes eux aussi et se sentent lynchés et insultés dans ce statut qu'ils n'avaient pas choisi. Ils se sentaient français avant tout et avaient été repoussés par leurs compatriotes.
Le gouvernement est amené à faire voter en urgence une loi d’amnistie le 21 février 1953.
Tout de Sud Ouest rentre alors dans une grande colère et ceux ayant reçu la Légion d'Honneur et des plaques commémoratives remises par le général De Gaulle le 4 mars 1945 les lui retournent. Ils interdisent par ailleurs aux représentants
gouvernementaux d’assister à des manifestations officielles à Oradour, ils affichent à l’entrée du village d'Oradour sur Glane les noms des députés ayant voté l’amnistie, ils refusent d'être cités à l'Ordre de la Nation....
Cette loi pour les Malgré-Nous a montée deux régions l'une contre l'autre durant de longues années, toutes deux victimes de cette situation exceptionnelle.
La mémoire des Malgré-Nous a fini par être entendue et comprise.
Le massacre d’Oradour surr Glane n'était plus le symbole de l’unité
nationale dans la souffrance. Le procès a démontré que toutes les
souffrances de la guerre n’étaient pas conciliables.
(Je t'invite à visiter ce village tristement célèbre ! Tu y ressentiras les atrocités et le silence est lourd de signification. Il est devenu payant. Mais cela vaut vraiment la peine..... )
Bonnes vacances !
