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Salut aujourd'hui 20 POINTS sont mis en jeu, pouvez-vous m'aider pour cet exercice svp:

Arlette Humbert-Laroche appartient à cette génération de poètes résistants marqués par la Seconde Guerre mondiale. Très engagée dans l’action, elle fut arrêtée en 1943 puis emprisonnée à Fresnes, avant de partir pour les camps de concentration de Ravensbrück, Mathausen et Bergen-Belsen, où elle mourut en 1945. Ce poème serait son dernier texte, que des amis auraient précieusement conservé après sa mort.

On tue,
d’un bout de la terre à l’autre, On tue,
On tue sur la mer,
La nuit on peut voir
Dans l’énorme et indifférente solitude de l’eau Les cadavres
Qui ont encore leurs dernières larmes
À leurs faces de linge
Tournées vers le ciel noir.
On tue aux courbes fleuries des fleuves,
On tue aux flancs chauds des montagnes,
On tue dans les villes où le tocsin qui sonne
Crie la douleur des dômes saignants
Et des cathédrales éclatées.
Là, depuis des siècles, des siècles on a travaillé, Mais la terre est soudain devenue
Une éponge monstrueuse
Buvant la longue patience des hommes.
Partout la peur, la nuit, la mort.
Pourtant, le soleil est là.
Je l’ai vu ce matin
Jeune, fort, exigeant.
Il ruisselait sur les toits
Il mordait au cœur des arbres,
Il empoignait la ville aux épaules Et réclamait de la terre son réveil.
Il est là.
Il est au fond de toutes choses
Et, devant ce monde qui s’entrouvre, s’affaisse et se replie Il y a la mystérieuse et latente énergie
Qui refuse les ténèbres
Et ne veut pas qu’on tue la vie.

Question:

Vous ferez une lecture analytique de « On tue » de Humbert-Laroche, en répondant à la question sui- vante : en quoi ce poème dénonçant la guerre est-il aussi un fervent message d’espoir ?


Sagot :

Ce poème pour Humbert- Laroche l'espoir habite la poétesse et qu'il s'agit pour elle de nousmonhrer l'énergie de la révolte. La guerre est présentée comme une logique infernale. La mort est omniprésente, comme en témoigne l'anaphore « On tue » qui est répétée six fois dans ce poème Humbert-Laroche montre une violence aveugle avec le pronom indéfini « on » qui nie toute humanité et toute individualité : le « on » évoque un sujet brut.