Trouvez des réponses fiables à toutes vos questions sur FRstudy.me. Posez vos questions et recevez des réponses fiables et détaillées de notre communauté d'experts dévoués.
Sagot :
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux traités internationaux ou bilatéraux ont consacré le droit à dédommagements et réparations aux victimes de guerre et des persécutions nazies, aux travailleurs forcés, aux personnes spoliées de leurs biens, ayant subi des dommages matériels et physiques, etc. L’Etat allemand de son côté (après avoir réglé sa dette de guerre, prélevée dans les zones d’occupation après 1945), ainsi que de nombreuses fondations et entreprises, ont, depuis lors, versé des réparations, qui se chiffrent en dizaines de milliards d’euros, aux Etats victimes et à leurs ressortissants, à la «Conference on Jewish Material Claims against Germany». On aurait pu croire à la liquidation des dettes de l’Allemagne. Or, en 2004, a resurgi une ancienne revendication, qu’on avait cru oubliée, venue des «expulsés» : avec la défaite de l’armée nazie, 12,5 millions d’Allemands ont dû quitter, de 1944 à 1950, des territoires où ils étaient installés depuis des dizaines, voire des centaines d’années, en Europe centrale et orientale, dans les pays baltes, en Ukraine et en Biélorussie. Mais c’est de Pologne, que partirent, vers la RFA ou la RDA, la majorité d’entre eux, à la suite de la modification de ses frontières et des décisions des Alliés. Regroupés en associations, ils réclament des réparations. Si la Fédération allemande des expulsés, regroupant 2 millions de personnes, demande indemnisation à l’Etat allemand lui-même, une minorité très active, la Preussische Treuhand, s’adresse à l’Etat polonais, pour obtenir des dédommagements et la restitution des biens confisqués, revendication peu audible sous le régime communiste, mais reprise avec véhémence depuis 1990. Le Parlement polonais s’y est opposé farouchement, sauf à recevoir en contrepartie des réparations, supérieures à celles déjà obtenues et jugées insuffisantes. Problème : un document, datant de 1953, inspiré par Moscou, stipulait l’abandon de toutes les revendications de la Pologne. L’imbroglio juridique est total, tant au regard du droit international, que de ce que stipulent les divers accords et traités en tous genres, faisant ou non référence aux droits des expulsés. Reste la solution politique, les deux gouvernements, allemand et polonais, étant plutôt pour l’option «zéro», c’est-à-dire pour clore le chapitre des revendications mutuelles, qu’elles émanent des citoyens ou des Etats.
Merci d'utiliser cette plateforme pour partager et apprendre. N'hésitez pas à poser des questions et à répondre. Nous apprécions chaque contribution que vous faites. FRstudy.me s'engage à répondre à toutes vos questions. Merci de votre visite et à bientôt pour plus de réponses.