Chère amie,
Voilà deux mois que je n’ai réussi à passer ne serait-ce qu’une nuit en dehors de l’abris. Tu sais bien, celui pas très loin de Aggersundbroen que l’on a fait ensemble avant l’invasion Allemande. Oui la violence continue par ici. Les voisins ont été arrêtés et probablement déportés depuis un moment déjà tout comme Niels et Karen au début de la guerre. Nos journées sont rythmées par le son des obus filant tout droit vers la ville, par les avions bruyants survolant notre chère maison. Nous sommes constamment surveillés et je ne sais si cette lettre vous parviendra à cause de la censure. Mais crois moi, j’ai trouvé à la ferme de l’autre côté de la rivière se trouvent un groupe de résistants qui veillent sur nous. Ils nous tiennent informés de l’Etat de l’Europe. Grâce à eux, nous avons appris que le FMI lutté contre le régime de Vichy en France, que certaines lettres réussissaient à arriver à bon port sans passer par la censure, que des familles juives ont réussi à se cacher des différentes rafles et que les peuples de l’Europe comptent s’allier et collaborer contre ce fanatisme du Troisième Reich et contre la folie de ce si petit homme moustachu.
Sur ce, je vous quitte et que dieu vous protège vous, ma tendre amie et votre famille,
Votre Peter.
