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Sagot :
Bonsoir,
L'homme est un être essentiellement individualiste mais malgré ses rêves d'indépendance, il sait qu'il a besoin de la société. L'homme est conscient que grâce à la société, il peut par exemple manger de la viande sans avoir à aller chasser son gibier. Kant exprime dans son ouvrage Idée d'une histoire universelle d'un point de vue cosmopolite, l'idée d'une "Insociable sociabilité". Dans ce texte, Kant explique que l'homme a tendance à s'associer car il a conscience que cette association avec autrui le rend plus fort. Mais, l'homme ressent un besoin d'intimité, il préfère tout accomplir à sa façon et sait qu'en s'associant avec d'autres hommes, ayant tous un caractère différent, il sait qu'en s'exposant à l'avis d'autrui, il peut se heurter à sa façon de penser, différente de la sienne. L'homme est donc égoïste car quand il a besoin d'autrui, alors il va en société, mais il veut tout de même garder son intimité, il s'isole, met des verrous à sa porte afin de préserver son espace intime. L'homme a donc un comportement qui relève presque de l'opportunisme. De plus, nous pouvons observer que lorsque l'homme est en société, il ne se comporte pas de la même manière que lorsqu'il est chez lui. On pourrait comme y voir une sorte de masque, de façade que l'homme montre lorsqu'il se trouve dans un endroit public, c'est-à-dire en société.
Tandis que lorsqu'il est chez lui, l'homme a plus tendance à se révéler, à être celui que les autres ne peuvent pas voir, il ne cache plus ses émotions, ses sentiments. L'homme dans son espace ne ressentira pas les mêmes choses que pendant les moments où il se trouve en société. L'homme a donc besoin de la société mais il la rejette d'une certaine manière en tentant de préserver ce qui pourrait sembler être son intimité, sa substance.
Cependant, l'homme peut vivre en société car il peut s'intégrer, même si ce n'est pas de manière innée, pourtant il a la force de rendre cette intégration naturelle. Aristote prend comme exemple un droitier qui écrit donc naturellement de la main droite. Néanmoins il peut apprendre à écrire de sa main gauche et de cette façon devenir ambidextre. C'est ce qui montre une évolution et ce qui fait par conséquent la force de l'homme. La nature de l'homme peut être soumise à sa capacité à évoluer, à apprendre. C'est ainsi que pour Aristote, l'homme peut atteindre le bonheur. Chez Aristote, le bonheur consiste en l'exercice de la vertu. Or la vertu propre de l'homme, qui est un être doué de raison est l'aptitude à la vie raisonnable. Cette vertu s'acquiert par l'habitude, ce qui suppose une volonté et de la responsabilité. Or la vie raisonnable n'est possible que dans la cité. L'homme n'est donc pas réduit à une vie absurde dans un système auquel il ne peut s'adapter et qui le mettrait de côté. La société lui permet de s'épanouir et de rechercher le bonheur à condition qu'il arrive d'abord à s'habituer à cette vie en société.
Nous pouvons en conclure que la société offre plusieurs aspects positifs à l'homme, mais elle lui impose par conséquent des contraintes. Certes l'homme n'est pas fait pour vivre en société, ce n'est pas quelque chose d'innée chez lui mais il peut cependant arriver à apprendre à être fait pour vivre en société et c'est justement cette capacité évolutive qui fait la force et la liberté de l'homme. Et cette liberté de l'homme c'est aussi de pouvoir se plier à la société sans s'y soumettre.
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