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Tout d’abord, l’homme peut vivre sans loi par son acquisition dès la naissance,mais aussi malgré les lois, d’un droit naturel qui le dispose de par son existence, d’un droit de liberté, de propriété, de sûreté et de résistance selon la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Mais il est important d’approfondir cette notion de droit naturel. En effet, le droit naturel est le droit qui s’oppose au droit positif, ce dernier étant l’ensemble des lois instaurées par les hommes pour des hommes. En définitif, le droit naturel est "l’ensemble des normes prenant en considération la nature de l’homme et sa finalité dans le monde".
Cette idée de droit naturel apparaît au XVIIIème siècle à travers l’ouvrage de Jean-Jacques Rousseau "Le contrat Social". Il y apparaît la notion d’état de nature qui selon le philosophe, serait une idée répandue chez les hommes et qui consiste au règne de la loi du plus fort. Ainsi, l’homme peut vivre indépendamment des lois bien que sa liberté soit limitée par la justice arbitraire de la loi du plus fort. Mais cette notion d’état de nature est aussi étudiée par le philosophe anglais Hobbes. En effet ce dernier explique le fait que l’état de nature est la possibilité pour l’homme d’être libre comme bon lui semble et de n’agir que par sa propre volonté personnelle. Ainsi, pour le philosophe, l’état de nature n’est pas une entrave à la vie mais la racine d’un monde dominé par le chaos et l’anarchie. Mais cette vision reste pour le moins contestée.
En effet, le philosophe John Locke, expose une vision des choses quelques peu différentes. Selon lui, l’état de nature permet la bonne cohésion de l’égalité et de la paix au sein des hommes et leur société. Il développe davantage en revendiquant le fait que l’homme est doté de moralité dès sa naissance, et qu’ainsi la raison et les principes l’empêchent de causer du tort à autrui. Ainsi, l’idée que l’homme peut vivre indépendamment des lois est très abordée dans la philosophie du XVIIIème siècle, et l’on y constate par ailleurs que l’homme peut bel et bien survivre dans un monde sans loi. Cela dit, il peut aussi le faire dans une société régie par le droit positif ; et c’est ce que nous allons voir dans une deuxième partie.
L’homme peut vivre en marge de la société. En effet, il existe dans notre société, un nombre démesuré d’hommes et de femmes qui vivent de manières marginalisées. Il est important de définir au préalable la notion de marginal. Le mot "marginal" signifie être en marge de la société, cela implique un isolement physique mais aussi idéologique, culturel et moral de par le fait de vivre en non-conformité avec les lois et les valeurs d’un groupe social. Ainsi, il est important de souligner le fait que l’homme peut vivre en société sans véritablement respecter et se soumettre aux lois.
Seulement dans notre société, la marginalité n’est pas acceptée. En effet, le non-respect des lois est directement lié aux répressions pénales, si bien que l’homme, en marge de la société qui ne se soumet pas aux lois, est qualifié de hors la loi. Il est donc important de redéfinir la notion de "vivre" dans l’affirmation à laquelle nous nous intéressons. En effet, plusieurs idées s’y dégagent telles que l’idée de survivre ou bien celle de s’épanouir. Si dans ce contexte, nous prenons en considération la notion de survivre, alors l’homme peut vivre sans loi. Toute personne marginalisé ou qualifiée de hors la loi possède ce droit naturel qui dispose d’un droit de vivre, ainsi l’homme peut "survivre" en ayant pour volonté la totale indépendance sur le plan juridique.
Bien que basée sur des hypothèses, l’idée que l’homme peut vivre sans loi a pendant longtemps été la cause de plusieurs réflexions philosophiques. A travers ce développement argumenté, on a montré que l’homme pouvait vivre et dans ce cas-là, survivre sans loi, et notamment grâce au droit naturel et l’état de nature. Mais les philosophes de lumières se sont principalement penchés sur l’entente juridique et légiféré des hommes à travers "Le contrat social". Ainsi, bien que l’homme puisse vivre sans loi, il est amené à se diriger vers des normes. Et comme disait Aristote : "l’homme est un animal politique".
