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Bonjour pour demain j'ai un sujet de réflexion a rendre pouver vous m'aider s'il vous plait.La question est: Faut-il être prêt à donner sa vie pour défendre une cause?? Pouver m'aider il faut 2 exemple et introduction,plan,2argument et conclusion.

Sagot :

Bonjour,

Dans la mesure où la cause est au domaine du défendable, on peut y voir ici la notion de rapport de force et de pouvoir comme sait si bien l'exprimer Marx. Par conséquent, en portant secours à une "cause", on en vient à exercer notre pouvoir sur elle et donc conduire à l'influencer. Cela peut donner à l’homme un sentiment de puissance, et ainsi le principe de défendre certaines causes peut apparaître comme une domination,  l’exercice d’un pouvoir, d’une puissance des forts sur quelque chose de plus faible.

Cela peut sembler comme un alibi pour les forts de défendre les faibles, ils trouvent une affirmation de leur puissance et donc un meilleur sentiment de leurs conditions. Ce n’est pas de la compassion qu’ils expriment, mais plutôt de la pitié, et ils voient que leur situation est beaucoup mieux que celle qu’ils voient, ils se sentent d’autant plus supérieurs. Il faut voir alors la notion de l'égo de l'homme, qui tend à se surestimer aux dépends des autres, on peut se demander à ce propos si en voulant secourir le faible, l'homme n'en vient pas à se secourir lui même, pour conforter son égo et ne pas tomber dans la remise en cause de sa situation, de son comportement. On peut exprimer cela à partir d’un exemple. Lorsque il y a une catastrophe naturelle ou autre, par exemple pour Haïti, les gens des pays développés se sont empressés de faire des dons, on pourrait analyser cela comme si il soulage leur conscience, faire une bonne action, et justifier leur situation, ne pas la remettre en cause en participant à la défense des faibles, s’affirmer qu’ils ne sont pas égoïstes.

Néanmoins, il faut également penser à la notion de secours, en la comparant à l'assistance et à l'éducation. D'un coté, on aide l'individu à survivre, entraînant une relation de dépendance et  venant conforter notre domination sur lui, ce qui rejoint donc le thème de la relation de pouvoir, et de l'autre, on aide l'individu en lui permettant d'évoluer, de devenir notre égal, et donc de pouvoir apprendre nous même. On pourrait résumer ce dernier point dans une relation maître/élève, où le savoir transmis par le maître va permettre à l'élève de le dépasser, de telle façon que le maître apprendra lui même de son élève.  Dans ce sens là, alors, survient le risque de savoir si l'on est prêt à donner sa vie pour défendre cette cause ?

Peut-être qu'à force d'aider les autres, nous puissions nous perdre nous-même, et justement finir avoir aussi besoin d'autrui. La conscience morale n'est pas intuitive mais elle vient de la soumission à la règle sociale. Il est évident qu'un jour ou l'autre, tout le monde a besoin d'autrui. Il ne faut pas, sous prétexte que l'on aide une cause, que l'on s'oublie dans cette cause, toujours tout faire pour aider les autres finit parfois par nous perdre nous-même, et de ce fait, de se négliger, de s'oublier. Toutefois, se perdre soi-même peut aussi avoir du bon car on peut apprendre des choses sur soi que l'on ignorait, on se remet en question, ce qui engendrera une crise identitaire et un besoin nouveau de se sentir exister pour aider les autres. Ceci est en fait un cercle vicieux...

L’idée de défense du faible apparaît dans le christianisme, puis dans les valeurs des Lumières comme la défense de l’égalité de droit et de la dignité de l’homme. Cependant, ce principe remet en cause la méritocratie, et selon Nietzsche, défendre le faible signifie obéir à la morale chrétienne et donc refouler ses pulsions, ses désirs. Enfin, l’homme fort peut affirmer son égo en se sentant supérieur aux faibles et en exerçant sa puissance. Néanmoins, la faiblesse apparaît tout de même comme cause principale à défendre au nom des principes de la démocratie, de l’égalité des hommes, et également au nom des valeurs de l’humanité qui fait les hommes semblables, et que ceux qui sont en situation de faiblesse ne l’ont pas forcément mérités, que l’on ne peut pas faire disparaître des hommes comme l’a fait le nazisme, soi-disant qu’ils sont inutiles à la société, ou inférieurs.