Nous nous plaçons derrière un arbre, nous le distinguons ainsi très bien : Poil de carotte commence à se déshabiller, à l'écart. Il veut moins cacher sa maigreur et ses pieds que trembler seul, sans honte.
Il ôte ses vêtements, les plie sur l'herbe. Il essaye de dénouer ses lacets, ceux que sa mère achète au rabais. Il n'y parvient pas. Il met son caleçon, enlève sa chemise courte. Il bat le sol avec le pied. Enfin, il prend le risque, il se décide : Il s'assied par terre et tâte l'eau d'un orteil que ses chaussures trop étroites écrasent. Il attend un peu, il veut voir. Il se frotte l'estomac puis il part.
