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Sagot :
Réponse : salut
La France entre dans son XIXe siècle en 1814 selon la majorité des historiens. La délimitation temporelle du XIXe siècle est sujette à controverse au sein des historiens. Certains affirment que le siècle commence en 1789, lors de la Révolution française alors que d'autres commencent ce siècle en 1814, après la défaite des armées napoléoniennes. Il y a également une divergence entre les chercheurs en histoire concernant la date de fin de ce XIXe siècle français, certains soutenant que le siècle se termine en 1914 au début du premier conflit mondial pendant que d'autres le terminent en 1945, date de la fin du deuxième conflit mondial. Néanmoins, en dépit de ces nombreux désaccords, la délimitation traditionnelle du XIXe siècle français reste la période s'étendant de 1814 à 1914.
Le pays entame, pendant ce siècle, une série de mutations tant politiques qu'économiques et sociales. Depuis 1789 la France est le laboratoire institutionnel de l'Europe avec en 81 ans, trois républiques, deux monarchies et deux empires, record inégalé en Europe. Au niveau idéologique et politique, le XIXe siècle français restera principalement le siècle de l'opposition entre partisans de la révolution et contre-révolutionnaires. La démocratie et le parlementarisme finissent par s'imposer à la fin du XIXe siècle avec le triomphe des républicains et des libéraux et l'enracinement de la Troisième République. La France connaît un rayonnement international fort au XIXe siècle et est un acteur incontournable des relations internationales au même titre que les autres grandes puissances européennes. À cette époque, la France possède un vaste empire colonial, s'étendant sur tous les continents du monde.
1. les mutations démographiques et géographiques
La population augmente partout à cause du recul de la mortalité. Cela entraîne des mouvements migratoires : de l'Europe vers les "nouveaux mondes" et aussi des campagnes vers les villes (l'exode rural.)
L'industrialisation favorise une concentration de population dans les régions minières et autour des villes où se multiplient les usines. Le développement des activités tertiaires accentue aussi ce mouvement d'urbanisation . Au début du XX° siècle dans les pays industrialisés, la population urbaine est souvent devenue majoritaire. Le paysage urbain se modifie, la ségrégation sociale oppose les beaux Quartiers "aux immeubles luxueux habités par la bourgeoisie et les quartiers vétustes ou les banlieues occupés par les ouvriers ou les artisans.
2. les mutations de la société
Les paysans, dont la proportion diminue, demeurent souvent attachés au mode de vie traditionnel . Avec la diffusion des progrès techniques commence un mouvement de concentration des terres en faveur des paysans riches.
Les artisans, voient leur nombre stagner d'abord puis diminuer avec la concurrence de l'industrie.
Les ouvriers d'usine deviennent de plus en plus nombreux. Ils doivent vivre et travailler dans des conditions qui se dégradent jusque vers 185O Temps de travail très long , salaires très faibles , aucune protection sociale. Ils s'amassent dans les logements insalubres des vieux quartiers et des banlieues industrielles. Les luttes ouvrières permettront une lente amélioration de leur sort dans la seconde moitié du siècle, mais ils restent pauvres. Au début du XX° siècle, ils constituent dans les pays industriels la classe la plus nombreuse.
La grande bourgeoisie est la classe sociale qui dirige les transformations économiques et qui en tire profit . Grands industriels, financiers ou négociants, ces grands bourgeois dominent la société dirigent la vie économique et détiennent dans un sens conservateur le pouvoir politique. D'origines diverses, l'unité de la bourgeoisie tient à sa mentalité. Pour elle, la richesse est le signe de la valeur sociale. Elle attache une grande importance au travail et à la propriété qui en est pour elle le produit. Le libéralisme est son idéologie.
Entre ouvriers et bourgeoisie, des classes moyennes apparaissent. Le développement économique et sa complexité grandissante crée de nouveaux emplois : ingénieurs et techniciens pour la production; professionnels de la vente, cadres, employés de bureau, fonctionnaires, employés. Ces nouvelles catégories sociales avec les petits propriétaires et commerçants, les rentiers et les professions libérales (avocats, médecins, notaires etc.) forment la petite ou moyenne bourgeoisie. Ils s'efforcent d'imiter, à un niveau plus modeste, le mode de vie de la bourgeoisie dont ils partagent les valeurs.
La noblesse, quant à elle décline. Elle est à l'écart des nouvelles sources de richesse. Certains se replient sur leurs terres et restent localement des notables. D'autres fusionnent avec la bourgeoisie, soit par mariage, soit en participant aux nouvelles activités économiques
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