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Bonjour, je dois faire une explication de texte sur ceci:

" Le même rapport d'union qu'ont entre eux les membres du corps, les
êtres raisonnables, bien que séparés les uns des autres, l'ont aussi
entre eux parce qu'ils sont faits pour coopérer ensemble à une même
œuvre. Et cette pensée touchera ton âme bien plus vivement encore, si tu
te dis souvent à toi-même : "je suis un membre du corps que composent
les êtres raisonnables".

Si tu te dis seulement que tu en es une partie, c'est que tu n'aimes pas
encore les hommes de tout ton cœur ; c'est que tu ne saisis pas encore
la joie de l'acte de générosité, c'est que tu y appréhendes simplement
une chose qui convient et que tu ne fais pas du bien aux hommes comme si
tu faisais ton bien propre. "

Marc-Aurèle, Pensées pour moi-même"

Voici l'itroduction que j'ai rédigé:

"Les hommes sont des êtres raisonnables" est un texte issu de Pensées, une oeuvre philosophique qui a été rédigé par Marc AUrèle (121-1801), qui fut un empereur romain, ainsi qu'un philosophe stoicien. Ce texte a pour thème l'éthique, puisqu'il a pour but d'indiquer comment les êtres raisonnables doivent se comporter, agir et être, entre eux. L'auteur défend l'idée selon laquelle les êtres raisonnables sont nés les uns pour les autres et que leur fonction principale est d'être bienfaisant envers l'humanité.

Auriez-vous des idées de problématiques et de plans SVP ? Je suis un peu perdue merci beaucoup.



Sagot :

Je te livre ici un avis non "éclairé" mais qui peut-être, pourra te guider dans ta réflexion.
L'idée que sous-tend le texte de Marc-Aurèle est qu'il ne suffit pas aux hommes raisonnables d'être conscients de leur raison et de se rapprocher de leurs semblables de par la conscience de cette "supériorité", mais que pour être totalement accomplis, ils doivent aussi se mettre au service de l'humanité. Marc-Aurèle prône presque une idée " christique" de la relation à autrui dans le sens "aime les autres comme toi-même" par "fais-leur du bien comme à toi-même", l'acte de générosité étant dès lors entendu comme une communion avec autrui qui fait autant de bien au donateur qu'au récipiendaire.
Pour moi, la problématique posée ici est l'opposition des philosophes et des intellectuels avec les gens dont les préoccupations sont différentes. A quoi sert d'avoir des penseurs et des philosophes s'ils ne se fréquentent qu'entre eux et s'auto- congratulent? En revanche, s'ils se mettent au service d'autrui avec l'idée d'un véritable accomplissement au travers de l'amour que l'on peut ressentir pour ses semblables, ils servent autant leur épanouissement que celui d'autrui. Dès lors, leurs activités d'hommes conscients prennent un sens ancré dans la réalité et sert la majorité.
Finalement, ce type de préoccupation est toujours d'actualité. En effet, à quoi sert d'être intellectuel, penseur, philosophe, ou porteur d'un message religieux si ce n'est pour se mettre au service des gens, de ceux qui leur laissent la place pour réfléchir?
Et comment d'ailleurs alimenter sa réflexion si l'on n'est pas en prise avec la réalité?
Enfin, Marc-Aurèle dit qu'il est important que les êtres de raison soient les uns avec les autres, mais aussi qu'ils soient dans la relation d'amour avec autrui. Se mettre au service de l'humanité devrait être leur vocation. Si c'est aussi vrai aujourd'hui, que constatons-nous? (à toi  de réfléchir : qui sont encore les grand penseurs ou intellectuels engagés? )

En définitive, le texte de Marc-Aurèle est , me semble-t-il du moins, d'une grande sagesse, et malgré les plus de deux mille ans qui nous séparent, est toujours aussi pertinent. Et finalement, s'il s'adressait là à une élite, ne peut-on penser que se mettre au service des autres à sa mesure devrait être une des missions de l'homme sur terre, en général?