Réponse :
Explications :
Dans ce poème, Ronsard fait une analyse anatomique de la dégradation de son propre corps.
Étonnamment le passage retenu décrit ce qui reste du corps quant toute chair est devenue poussière : "Je n'ai plus que les os, un squelette je semble". Or ne plus avoir que les os c'est le fait d'être devenu squelette, cependant Ronsard anticipe la suite par le verbe "je semble" : c'est une apparence ou une crainte.
Puis s'en suit une description anatomique inversée car avant de devenir squelette, la peau se détruit "dépulpé", puis l'ensemble des muscles "démusclé", ensuite les nerfs qui sont plus résistants à la putréfaction "dénervé", et l'ensemble des viscères " dépulpé".
Dans ce passage, Ronsard fait donc une description inversée du processus naturel de dégradation. Au lieu de décrire la destruction de son propre corps, il "semble" le reconstruire.
Et la conclusion "je n'ose voir mes bras, de peur que je ne tremble" nous rassure sur le fait qu'il est encore bien vivant car bien que "squelette je semble" il a peur de regarder l'état de ses bras.
