La Shoah qui fait époque par sa logique inouïe et monstrueuse marque clairement la fin de la modernité (déjà ébranlée par la Première Guerre mondiale)née des Lumières et le début d'une époque qu'on appelle la postmodernité, faute de pouvoir la décrire.
Car on est dans le mouvement de mise en place et donc dans la crise de l'entendement.
Sur l'affaissement des monothéismes "établis" , de la disparition des empires coloniaux et de la prééminence de l'Europe comme puissance phare, sur l'avènement de la multipolarité mondiale, sur le développement des armes et leur "démocratisation"(de destruction massive en particulier)... de l'écroulement des idéologies messianiques, de la dysculturation et de la confusion des valeurs, de la tentative de domination aux limites du nihilisme de certains "fondamentalistes" pleins de ressentiment contre l'occident, est née cette période de déconstruction non compensée par une construction.
Le Shoa a marqué la fin des espoirs en un humanisme inéluctable, en la recherche du règlement de la question sociale comme allant de soi, en la recherche de l'équilibre entre la foi et la raison.
Les hommes occidentaux "attendent" un sens à ce monde sujet à des mouvements browniens.
