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Sagot :
Marius, le jeune premier des misérables, naît en 1810. Son père Georges Pontmercy qui a combattu héroïquement à waterloo où napoléon lui a crié « Tu es colonel, tu es baron, tu es officier de la légion d honneur ».
La bravoure de Pontmercy lui a valu de recevoir un coup de sabre en
pleine figure avant de s'effondrer sur le champ de bataille dans la
débâcle générale. Alors que l'abominable thénardier, détrousseur de cadavres le 18 juin 1815
à Waterloo, fouille le colonel, la confusion de Pontmercy gravement
blessé, croyant que cet homme tentait de le secourir, pèsera plus tard
lourdement dans la vie de Marius.
Georges Pontmercy s'est marié, sous l'empire,
avec la fille cadette du riche bourgeois royaliste Luc-Esprit
Gillenormand, réticent à ce mariage. Le couple n'a eu qu'un fils.
En 1815, lors du décès de la mère de Marius, le grand-père fait un
chantage à son gendre pour obtenir la garde de son petit-fils, menaçant
de déshériter celui-ci s'il refuse. Georges Pontmercy, mis en résidence
surveillée à vernon par la restauration et appauvri par le régime ,
cède à son beau-père et se sacrifie dans l'intérêt de son fils. Le
grand-père coupe toutes relations avec Georges Pontmercy allant jusqu'à
lui interdire de revoir son fils. Néanmoins, le père, malgré la
surveillance dont il est l'objet et la distance, fait régulièrement le
voyage de Vernon à paris pour apercevoir son enfant à la messe de l'église.
Cet homme balafré qui pleure, caché derrière un pilier, attire
l'attention d'un marguillier de la paroisse, le père Mabeuf qui se prend
d'amitié pour lui. Plus tard, le père Mabeuf jouera un rôle dans la vie
de Marius devenu étudiant pauvre à Paris.
M. Gillenormand qualifie son gendre de « honte de la famille » et ne
fera jamais qu'allusion à lui que pour se moquer de sa « baronnie »
faite par « Buonaparté ». De ce fait, Marius n'aura qu'une idée dévalorisée de ce père qu'il ne connaît pas.
Marius est donc élevé par son grand-père et par sa tante, une vieille
fille qu'on appelle, « mademoiselle Gillenormand l'aînée ». À Paris,
ils habitent d'abord rive gauche, rue servandoni qu'ils quittent en 1827 pour s'installer rive droite dans le quartier du marais Marius a 17 ans et son grand-père l'idolâtre.
Alors qu'ils viennent juste de s'installer dans le Marais, Georges
Pontmercy tombe gravement malade et écrit à M. Gillenormand pour
solliciter la visite de son fils. Marius arrive trop tard à Vernon, son
père est décédé dans un accès de délire en allant au-devant de lui.
Georges Pontmercy lui a laissé une lettre : « L’empereur
m’a fait baron sur le champ de bataille de Waterloo. Puisque la
Restauration me conteste ce titre que j’ai payé de mon sang, mon fils le
prendra et le portera. Il va sans dire qu’il en sera digne. À cette
même bataille de Waterloo, un sergent m'a sauvé la vie. Cet homme
s'appelle thénardier. Dans ces derniers temps, je crois qu'il tenait une petite auberge dans les environs de Paris, à chelles ou à montfemeil. Si mon fils le rencontre, il fera à Thénardier tout le bien qu'il pourra. »
C'est tout ce dont il héritera de son père dont la vente du mobilier suffira à peine à payer l'enterrement.
Un jour, à la messe de l'église Saint-Sulpice, en utilisant par
erreur une chaise réservée, Marius fait la connaissance du marguillier
Mabeuf qui lui apprend que son père venait souvent ici pour
l'apercevoir. Marius, qui a entrepris des études de droit, se met à
dévorer toute la littérature consacrée à l'empire,
à la république et à ses héros. Il va être ébloui et va découvrir qui
était son père et se mettre à l'adorer en portant désormais son deuil.
Un bouleversement idéologique va s'opérer en lui et le royaliste
qu'il était de fait va devenir un démocrate-bonapartiste qui va
s'opposer à son royaliste de grand-père et les séparer.
À la suite de son altercation avec son grand-Père, Marius quitte le
domicile familial et, en intégrant le quartier latin, il fréquente le
groupe révolutionnaire des Amis de l'ABC3 et connaît la misère. On est
en 1830 et Marius a vingt ans.
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