L’art et l'argent sont opposés, mais ils ont cependant les relations anciennes.
Les valeurs véhiculées par ces notions peuvent paraître antinomiques.
Toutes ces valeurs s’opposent à tout ce qui relève de l’économie, du
pouvoir. Pourtant, sans argent, et sans aide des autorités , l’artiste est démuni.
L'art véhicule des valeurs qui régissent le monde de
l’argent et ce sont des valeurs opposées,
concilier l’indépendance de l’artiste et les exigences du marché restent alors quasiment impossible.
L’art apporte des valeurs, nous aide à penser à autre chose, à imagine, à rêver, alors que l’argent est une notion matérielle uniquement, et n'est que rentabilité. L'idée de création est en adéquation avec l'artiste, et l'argent s'oppose à cette fusion et peut tout détruire. Comment dans un tel
contexte va-t-on pouvoir favoriser l’émergence de nouvelles formes d’art
qui ne sont pas jugées comme rentables à court terme ou si elles ne
correspondent pas à un canon de l’esthétique ? En effet, la valeur artistique et la valeur marchande ne vont pas toujours de paire. Il existe un marché de
l’art, notamment dans le milieu de la peinture. Évidemment, ce marché ne
laisse pas forcément place à la nouveauté. On parle de marché de l’art à
partir de la deuxième
moitié du 20ème siècle. C’est par exemple, le rejet de l’école impressionniste au 19eme siècle, tant par le pouvoir que par l’établissement. C’est la question de
prégnance de l’art officiel. C’est le débat qui a été relancé il y a
quelques années par la "loi musée" qui permettait de déclasser un
certain nombre d’œuvres d’art.
