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Redaction URGENT

bonjours a tous et toutes, je me permet de vous demandez de l'aide car pour demain j'ai une rédaction a faire. Je dois imaginer la réponse de Bougainville a ce dialogue du vieillard tahitien. La rédaction doit faire 50 lignes minimum.
Merci  

Au départ de Bougainville, lorsque les habitants accouraient en foule sur le rivage, s'attachaient à ses vêtements, serraient ses camarades entre leurs bras, et pleuraient, ce vieillard s'avança d'un air sévère, et dit :
" Pleurez, malheureux Tahitiens ! pleurez ; mais que ci soit de l'arrivée, et lion du départ de ces hommes ambitieux et méchants : un jour, vous les connaîtrez mieux. Un jour, ils reviendront, le morceau de bois que vous voulez attaché à la ceinture de celui-ci, dans une main, et le fer qui pend au côté de celui-là, dans l'autre, vous enchaîner, vous égorger, ou vous assujettir à leurs extravagances et à leurs vices ; un jour vous servirez sous eux aussi corrompus, aussi vils, aussi malheureux qu'eux Mais je me console ; je touche à la fin de ma carrière ; et la calamité que je vous annonce, je ne la verrai point. (Tahitiens ! ô mes amis ! vous auriez un moyen d'échapper à un funeste avenir ; mais j'aimerais mieux mourir que de vous eu donner le conseil. Qu'ils s'éloignent, et qu'ils vivent. "
Puis s'adressant à Bougainville, il ajouta : " Et toi, chef des brigands qui t'obéissent, écarte promptement ton vaisseau de notre rive : nous sommes innocents, nous sommes heureux ; et tu ne peux que nuire à notre bonheur. Nous suivons le pur instinct de la nature ; et tu as tenté d'effacer de nos âmes son caractère. Ici tout est à tous ; et tu nous as prêché je ne sais quelle distinction du tien et du mien. Nos filles et nos femmes nous sont communes ; tu as partagé ce privilège avec nous ; et tu es venu allumer en elles des fureurs inconnues. Elles sont devenues folles dans tes bras ; tu es devenu féroce entre les leurs. Elles ont commencé à se haïr ; vous vous êtes égorgés pour elles ; et elles nous sont revenues teintes de votre sang. Nous sommes libres ; et voilà que tu as enfoui dans notre terre le titre de notre futur esclavage. Tu n'es ni un dieu, ni un démon : qui es-tu donc, pour faire des esclaves ? 0rou ! toi qui entends la langue de ces hommes-là, dis-nous à tous, comme tu me l'as dit à moi-même, ce qu'ils ont écrit sur cette lame de métal : Ce pays est à nous. Ce pays est à toi ! et pourquoi ? parce que tu y as mis le pied ? Si un Tahitien débarquait un jour sur vos côtes, et qu'il gravât sur une de vos pierres ou sur l'écorce d'un de vos arbres : Ce pays est aux habitants de Tahiti, qu'en penserais-tu ? Tu es le plus fort ! Et qu'est-ce que cela fait ? Lorsqu'on t'a enlevé une des méprisables bagatelles dont ton bâtiment est rempli, tu t'es récrié, tu t'es vengé ; et dans le même instant tu as projeté au fond de ton cœur le vol de toute une contrée ! Tu n'es pas esclave : tu souffrirais plutôt la mort que de l'être, et tu veux nous asservir ! Tu crois donc que le Tahitien ne sait pas défendre sa liberté et mourir ? Celui dont tu veux t'emparer comme de la brute, le Tahitien est ton frère.
Vous êtes deux enfants de la nature ; quel droit as-tu sur lui qu'il n'ait pas sur toi ? Tu es venu ; nous sommes-nous jetés sur ta personne ? avons-nous pillé ton vaisseau ? t'avons-nous saisi et exposé aux flèches de nos ennemis ? t'avons-nous associé dans nos champs au travail de nos animaux ? Nous avons respecté notre image en toi. Laisse nous nos mœurs ; elles sont plus sages et plus honnêtes que les tiennes ; nous ne voulons point troquer ce que tu appelles notre ignorance, contre tes inutiles lumières. Tout ce qui nous est nécessaire et bon, nous le possédons.
Sommes-nous dignes de mépris, parce que nous n'avons pas su nous faire des besoins superflus ? Lorsque nous avons faim, nous avons de quoi manger ; lorsque nous avons froid, nous avons de quai nous vêtir. Tu es entré dans nos cabaties, qu'y manque-t-il, à ton avis ? Poursuis jusqu'où tu voudras ce que tu appelles commodités de la vie ; mais permets à des êtres sensés de s'arrêter, lorsqu'ils n'auraient à obtenir, de la continuité de leurs pénibles efforts, titre des biens imaginaires. Si tu nous persuades de franchir l'étroite limite du besoin, quand finirons-nous de travailler ? Quand jouirons-nous ? Nous avons rendu la somme de nos fatigues annuelles et journalières la moindre qu'il était possible, parce que rien ne nous paraît préférable au repos. Va dans ta contrée t'agiter, te tourmenter tant que tu voudras ; laisse-nous reposer : ne nous entête là de tes besoins factices, ni de tes vertus chimériques.

 Diderot_ Supplement au voyage de bougainville


Sagot :

« Dis moi Vieillard ! Que peut t'apporter une vie ici ? Le contact de la nature, oui. Mais il faut penser à tout ce qu'elle cache. Crois-tu être plus fort que ce que Dieu nous a crée ? Penses-tu pouvoir te battre contre la maladie, la pluie, la nuit ? Nous, peuple civilisé, nous savons combattre ces étrangers de Dieu. Il les a mis sur notre chemin pour qu'on puisse lui prouver qui sommes nous, des combattants. Alors, vieillard, si aujourd'hui je me présente devant toi, c'est pour te montrer, à toi et ton peuple, vide d'âme, ce que nous vallons. Nous, hommes blancs, nous sommes les attentes du ciel, et nous ne voulons pas décevoir, nous sommes nés pour combattre. Crois-tu être supérieur à nous avec quelques lances qui te permettront juste de pécher tes poissons ? Nous, nous avons des armes, des vraies, et aujourd'hui je me présente devant toi, sur ce navire, regarde ! Regarde et rend toi compte que nous, hommes blancs, sommes supérieurs à vous. Regarde en nous notre âme qui vit, notre cœur qui bat, et notre sang qui coule en nous. Regarde qui nous sommes vraiment et pose toi bien la question : Sommes nous capable de les combattre ? Tu veux une réponse vieillard ? C'est non. Quand tu me parles de vos filles et de vos femmes dont le sang a coulé, il faut savoir que c'est nous qui décidons quant à leur sort. Elles ne veulent pas se plier à nos ordres ? Voilà ce qui arrivera maintenant. Tu sais vieillard, tu ferai mieux de rassembler tes hommes et te soumettre à nous, race supérieure, cela éviterai beaucoup de sang inutilement gâché. Alors, montre moi ce que vous avez dans votre cœur, montre moi que vous êtes forts et nous ferons de vous des hommes comblés. Laissez nous vos femmes et vos filles, nous avons des places pour elles. Tu appelle ça de l'esclavage ? Laisse moi te dire que c'est le mieux qu'ils puissent vous arriver, vous confronter à notre culture et comprendre pourquoi nous sommes supérieurs à vous. Vous voulez prendre les armes et nous combattre ? Inutile ! Alors Vieillard, pousse toi de mon chemin et dit à ton peuple de se soumettre à nous, cela éviterai de perdre des maris, des fils, des pères. Veux tu être responsable des déchirements de familles entières seulement pour ne pas m'avoir écouter ? Saches que même mort, ces familles se rappelleront de toi, du mal que tu auras laissé échapper avant ta mort. Sois raisonnable vieillard, laisse tomber les masques, les armes, fais moi confiance, comme tu as voulu le faire au début. Laisse moi te montrer que nous voulons vous apprendre notre culture, notre religion. Laisse moi amener sur cette île, des familles richissimes, qui trouverons en ce lieu, un endroit paradisiaque. On va construire une ville, des commerces et des maisons pour nous européens. Vous, peuple tahitien, vous pourriez continuer de vivre ici, en aidant mon peuple dans le quotidien. Le travail sera parfois dur pour vous hommes bâtis. De la sueur coulera sur vos corps, mais ce travail sera récompenser. Des pièces d'or qui vous permettront d'acheter du pain pour vos enfants. Vous serez dans de bonnes conditions, mais sans oublier le fouet qui vous emmènera vers le bon chemin. Les femmes, elles, bonnes cuisinières, seront dans les cuisines des familles. Elles devront s'occuper des enfants, du ménage et gagneront elles aussi quelques pièces. Tu appelles ça de l'esclavage, mais rend toi compte vieillard, que c'est la meilleure chose qui puisse vous arriver. Nous serons là, avec nos armes, près à défendre la ville, vous y compris, contre l'ennemi voisin. Pour une autre partie de ton peuple, nous les emmèneront chez nous, qu'ils puissent faire le même labeur dans nos pays lointains. Je ne viens pas ici pour vous supplier de venir en notre aide, mais pour te montrer que tu seras heureux. Oui vieillard, tu seras heureux quand tu verras les enfants de ton peuple manger à sa faim, courir dans nos rues. Rend toi service, en acceptant cette offre, elle n'est pas négociable. Je te laisse méditer cela. Mais sache que de toute manière, le sort de ton peuple est jeté, nous sommes là et nous ne repartirons pas. Soit bon jusqu'au bout et accueil en cette terre de Dieu, mon peuple. Allez vieillard, assez perdu de temps de parole, laisse moi agir. Pousse toi de mon chemin et laisse moi pénétrer cette terre qui m'appartient désormais. »
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