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aidez moi svp c'est pour demain
vous etes seul(e) dans un ascenseur a deux heures du matin . vous allez sortir quand les voyants s'eteignent , la porte est bloquee or votre portable ne marche pas ! qu'allez vous faire ?


Sagot :

Ivre de fatigue après une longue et agréable soirée passée à bavarder et à débattre avec un groupe d'amis, j'entrais dans l'ascenseur, rêvant déjà de mon lit  si moelleux qui me tendait, dans mes rêves de jeune femme épuisée, ses oreillers.
Appuyée contre la rambarde de l'ascenseur, face à la glace, je remis une mèche de cheveux derrière mon oreille, baillai, m'approchai de la porte alors que le voyant de la cabine annonçait que nous venions de passer le quatrième étage.
Enfin ! J'allais sortir de cet épouvantablement lent ascenseur et passer la porte de mon douillet appartement, situé au cinquième étage.Tout à mes rêveries de lits et de sommeil, lorsque l'ascenseur s'arrêta, je mis quelques instants à comprendre qu'il y avait un problème : les portes ne coulissait pas.
Cette fort peu plaisante découverte balaya immédiatement mes espérances de proche repos, d'autant plus que l'ascenseur ne possédait apparemment pas de banquette. Malheur.
Après avoir tenté un -court- temps de débloquer les portes manuellement, je dus me résoudre à l'évidence : j'allais devoir faire appel aux autorités compétentes et presser ce fameux bouton rouge APPEL, que l'on interdisait aux enfants téméraires et malicieux de même effleurer.Fatalement, mon doigt approcha ... et rien. 
Rien, car dans l'ascenseur où je me trouvais -bloquée- le bouton d'appel avait été remplacé par un morceau de papier annonçant "Bouton d'alerte indisponible dans la nuit du 24 au 25 octobre en raison de travaux. Prière de ne pas utiliser cet ascenseur".
Je dois avouer, que je commençais alors à paniquer. 
Coincée, seule, à deux heures du matin, dans un ascenseur défaillant. 
Pourtant, je n'étais pas totalement réduite à l'impuissance par/contre cet imprévu légèrement ... malvenu.
Je sortis donc mon arme ultime: un rutilant smartphone.
Acheté quelques semaines auparavant, il me promettait accès à Internet à haut débit, SMS, MMS, appels et autres illimités, mais certainement pas de me glisser des mains alors que j'étais bloquée au cinquième étage dans une cabine d'ascenseur et de se fracasser contre le sol en marbre puis de refuser, par pure provocation, propre à la jeunesse et de décider de ne pas se rallumer.
Car c'est ce qui arriva. 
Ce qui arriva ensuite fut nettement moins sensationnel et dramatique ; je m'assis à même le sol glacé, versai quelques larmes, fermai les yeux ... et m'endormis ! 
La fatigue avait eu raison de moi.
Je me réveillai, deux heures plus tard. Encore avais-je eu le bon sens de me munir d'une montre ...
Dès que les dernières bribes d'un sommeil douloureux aussi bien physiquement (le marbre, conserve une certaine fermeté, dirons-nous) que mentalement (j'avais rêvé d'ascenseurs bloqués et de téléphones brisés) se furent dissipées, la panique revint, glaçante cette fois, me plaquant le front contre le sol gelé pour tacher de ne pas perdre connaissance.
Je sentais mon coeur battre follement vite à travers le fin tissu de ma robe. 
Tremblante, je pressais à plusieurs reprises les boutons des différents étages. Sans succès.
En desespoir de cause je tambourinais contre les portes terriblement fermées, mais la force semblait avoir déserté mes bras et ma voix faiblit peu à peu, jusqu'à ne plus qu'être une succession de sanglots et faibles cris.
Je m'effondrai une deuxième fois sur le sol, agrippée d'une main à la rambarde, comme si elle constituait un pilier d'attache à la réalité.
Dans mon cerveau embrumé, j'étais naufragée, seule dans une minuscule barque, qui menaçait à tout moment de couler me condamnant à une mort certaine.
Et une pensée horrible s'introduisit dans mon esprit, doucereuse d'abord, puis plus insistante, et enfin complètement présente, si bien que je ne pouvais songer qu'à elle : j'allais mourir. Les câbles qui portaient l'ascenseur allaient céder et la cabine tomberait, dans une chute fatale.Mon esprit tombait lui aussi, dans une folle panique, qui s'exhalait de tous les pores de ma peau. Mes doigts étaient blancs, crispés sur la barre de métal.
Soudain, j'entendis une voix. Je suivis ses virages rassurants jusqu'à parvenir à comprendre le sens des paroles apaisantes énoncées.
On m'avait entendue. On m'avait entendue ! 
C'était un voisin de palier. Il appela des mécaniciens, des spécialistes, que sais-je et une vingtaine de minutes plus tard, du moins je suppose car durant ce laps de temps je planais dans une sorte d'hallucination où seules les voix humaines, chaleureuses et calmes me permettaient de rester éveillée, je sentis une main tiède enlacer la mienne, et je fus portée hors de la maudite cabine. 
Dès que je posais le pied sur le sol, hors de l'ascenseur qui au lieu de me porter vers un sommeil chargé de me ressourcer m'avait plongée dans une torpeur terrorisée, je m'évanouis.