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J'ai besoin d'aide, je dois ^préparer un débat sur la question de: << Est-ce que le droit de vote des étrangers peut-il bafoué la citoyenneté ?>>, Et je ne trouve pas du tout. Si vous avez des idées, merci.

Sagot :

Le thème du droit de vote des étrangers aux élections locales est un sujet qui fait débat dans la vie politique, en particulier depuis les promesses en 1981 de François Mitterand. Aujourd’hui, loin de penser que la question revêtrait le caractère de la simplicité et n’aurait qu’une seule réponse correcte, nous publions ci-dessous les réflexions de Jorge Morales à titre d’élément pour un débat que nous souhaitons voir se développer avec le plus de raison possible, au delà des habituels anathèmes. En particulier, il nous intéresse de comprendre les enjeux posés par ce thème, qui impliquerait aussi une modification de la Constitution. *** Indivisibilité et pragmatisme : le droit de vote des étrangers par Jorge Morales Le combat pour le droit de vote des étrangers non-communautaires aux élections locales n’est pas toujours animé par des vœux pieux ou des bons sentiments. Il peut aussi relever d’une volonté pragmatique : il faudrait en finir avec la rigidité du bloc citoyenneté-nationalité-droit de vote ; octroyer le droit de vote aux étrangers résidant dans notre pays serait un jalon dans la conquête pour l’égalité. Jorge Morales examine cette volonté de rompre le lien entre nationalité et citoyenneté et revient sur quelques points essentiels : l’amour de l’immigré, la superstition du pragmatisme et la place de la fraternité dans une association politique de type républicain. *** Jean-Claude Milner, dans un livre visionnaire sur l’école publié en 1984, considérait la question des immigrés « comme lieu de la contradiction la plus aiguë entre universalisme et particularité » (1). Certains lecteurs ont fait part de leurs critiques à un billet récemment publié sur un blog (2) où je m’opposais au droit de vote des étrangers aux élections municipales. Il serait selon eux outrancier, caricatural et inexact de considérer qu’il y a un côté condescendant dans cette idée, certains vont jusqu’à taxer mon point de vue de maximaliste et robespierriste (3), indignés que j’ose m’opposer, au nom des grands principes, à cette « avancée démocratique ». En tout cas, pour beaucoup, le combat pour le droit de vote des étrangers non-communautaires ne serait pas forcément animé par des vœux pieux comme je le laisse entendre quand je parle de « bons sentiments », mais par une volonté pragmatique : il faudrait en finir avec la rigidité du bloc citoyenneté-nationalité-droit de vote et, au-delà de toute théorie, octroyer le droit de vote aux étrangers résidant dans notre pays afin de les inclure dans la vie de la cité ; ce serait un jalon dans la conquête pour l’égalité, mieux que rien. Ces remarques pleines de « bon sens » ont au moins le mérite d’afficher clairement les intentions de leurs auteurs : vouloir rompre le lien entre nationalité et citoyenneté ; elles ont aussi le mérite d’éclairer quelques points essentiels sur lesquels je voudrais m’attarder dans cet article, à savoir l’amour de l’immigré, la superstition du pragmatisme et la place de la fraternité dans une association politique de type républicain.
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