Je me promenais tranquillement dans la rue par ce bel après-midi, frais, mais ensoleillé. Et puis je le vis, ce monsieur étrange dont je distinguais mal le visage. Il portait des cage à oiseaux.. sans oiseaux. C'était peut être un vendeur ? C'est triste car il est seul. Il fume une cigarette et lance des regards suppliants aux passant l'air de dire : "s'il vous plait, achetez moi une cage ! C'est une question de vie ou de mort !".
Mais pas une personne ne s'est arrêtée. Ils ont tous continué à marcher sans se soucier du monde extérieur à leur petite bulle,à leur espace personnel. Je passai devant lui, comme les autres, sans un regard pour lui.
Je fis ce que j'avais à faire. Le soir, sur le chemin du retours, je le revis. Il était là, encore et toujours, dans l'espoir de vendre une de ses cages. Ces fameuses cages vides.
Je m'approchai.
-Dites moi, à combien sont ces cages ?
Il ne me répondit pas, mais un sourire illumina sont visage.
Il m'en tendit une et s'en alla, cahin-caha, et disparu dans l'ombre du crépuscule.
Je ne le revis plus plus. Avais-je rêvé ? Je ne sais pas. Mais cette expression sur son visage, je ne l'oublierai jamais.
