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un vieil homme envoie à un ami une lettre dans laquelle il décrit avec ironie la mode vestimentaire de ses petits enfants

Sagot :

Grr12
Cher Jean,
Depuis une semaine maintenant mes enfants et mes petits enfants sont installés chez moi pour les congés de fin d'année.
Ils sont tous tellement fatigués qu'ils viennent se ressourcer, comme ils disent. Et surtout ils s'occupent de moi et c'est bon pour leur conscience et pour ma santé paraît il.
C'est vrai que mon quotidien est très boulversé mais est-ce pour mon bien ? Je ne sais pas encore.
Pour l'instant ils sont une source incroyable de distraction, il est vrai. Et leurs habitudes sont déroutantes.
Depuis deux jours mon amusement est lié à leurs tenus vestimentaires. Le matin mon petit fils Kevin se présente au petit déjeuner en caleçon et torse nu, sa soeur Vanessa préfère le vieux jogging trop grand pour elle qu'elle porte dehors comme dedans jusqu'à la fin de la journée.
Vers 14 heures mon fils, leur père, finit par demander à sa petite famille de se changer pour mettre une tenue plus adéquate.
Mais est-ce le bon terme ? Je me demande quand je vois arriver Kevin avec un pantalon qui n'a visiblement pas de ceinture et dont la taille lui arrive au milieu des fesses et c'est un alors que commence un incessant manége : il remonte son pantalon puis le redescend jusqu'au milieu des fesses, fait trois pas, et remonte à nouveau son jean, un peu, puis le rebaisse, c'est sans fin.
A partir de 16heures Vanessa entre dans une sorte de transe liée aux recherches vestimentaires pour la soirée. Elle essaie au moins quinze tenues toutes identiques pour moi : un tee-shirt trop court, un short trop court, des collants noirs et des chaussures à talons immenses. Puis c'est la séance maquillage et coiffage, crèmes, blush, fond de teint, n'ont plus de secret pour moi. Toutes les deux minutes elle se pavane dans le séjour en répétat : "c'est mieux comme ça ou c'était mieux avant ?"
Et vers 18h elle ressemble à une sorte de poupée trop maquillée, avec un short noir et une sorte de chemise nouée. Car finalement "ya que ça qui me va" est la conclusion quasi automatique.

Finalement, je passe de bons moments même si je ne peux pas partager ceux ci avec un ami comme toi car je pense qu'on pourrait en rire ensemble.