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Sagot :
À l’école, je ne tardai pas à retrouver ceux que j’adorais plus que tout au monde, mes amis : Jean et Mathieu. En un rien de temps, je m’aperçus, choquée, qu’ils affichaient des regards débordant de haine et de dégoût envers moi.
Pensant que j’avais des hallucinations, je m’approchai de mes copains. Lorsque je n’étais qu’à un pas d’eux, ils me lancèrent des regards déchirant le cœur comme des coups de haches, comme si j'étais un monstre qu'il fallait abattre.
Dans la classe, je ne pouvais aucunement me concentrer sur la matière étudiée puisque les regards projetés par mes amis vrombissaient dans ma tête à mille kilomètres à l’heure et hantaient mon esprit. Les jours où nous avions fêté mes anniversaires précédents me revenaient sans cesse à la tête. Même si mon cerveau savait que pleurer ne règlerait aucuns problèmes, je n’avais nullement le contrôle sur mes larmes qui jaillissaient sans cesse. J’essayais, en vain, de les arrêter. Toutefois, celles- ci coulaient à flot, car au fond de moi, je savais parfaitement qu’une vie sans amis me serait pire que l’enfer, serait carrément inimaginable. À cet instant précis, une seule solution me paraissait logique : la confrontation.
En bloquant le passage de mes copains, je leur demandai alors de m’expliquer la raison qui fait ressortir une telle colère à mon égard. Ils répondirent qu’ils ne pouvaient plus être mon ami à cause de nos différences, ce ne serait pas leur choix, mais quasiment une obligation qui leur était imposée. Mine de rien, ils quittèrent l’école avec leurs parents.
Comment avions-nous été amis toutes ces années précédentes? Pourquoi avaient-ils changés subitement de comportement envers ma personne ? De quelle différence parlaient-ils ? Qui influençait leurs actes ?
Après avoir entendu leurs répliques, toutes ces questions firent surface dont mon esprit, mais je ne trouvai aucunes réponses. Personne ne voulait rien savoir de moi, même pas mes amis Dans le fond, ce fut à ce moment que je réalisai que je n’étais qu’un poids de trop pour la terre, que j'étais inutile à tous. Alors une solution idéale, simple d’accès en apparence, flottait dans mon esprit : le suicide.
Je me rapprochai de la mer lorsque ma mère, à la porte, m'interpela et me changea les idées. Comment avais-je pu oublier ma famille ? Pourquoi avais-je pensé à cet acte rempli de lâcheté alors que j’avais des parents si aimants réconfortants? Pourquoi étais-je si égoïste ?
Avec les larmes aux yeux et une tête d’enterrement, j’expliquai donc toute la situation à ma mère. En me réconfortant avec un câlin, celle-ci m’apprit que cette différence entraînait la perte des droits de nombreux individus.
-Maman, ce n’est donc pas moi le problème ? Je n'ai donc rien fait de mal ?
-Bien sûr que non ! Tu n'es pas responsable de ce qu'il se passe. C’est tous les individus comme tes amis qui nous entourent qui rendent cette société immorale.
En entendant ces paroles, une étincelle semblable à une révélation de Dieu s’illumina dans mon cerveau et égaya un peu mon pauvre cœur meurtri. À cet instant précis, je sus pertinemment la cause à laquelle je voulais consacrer ma vie. Sur notre chemin de retour, avec un comportement de lutteur, je m’exclamai :<>
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